Audrey Maheu, professeure au Département des sciences naturelles, vient d’obtenir une subvention totalisant 987 000 $ du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG), du ministère de la Faune des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec, et de Kenauk Canada pour un projet de recherche sur la gestion des érablières et l’envahissement par le hêtre.
Dans son projet, la professeure Maheu est également accompagnée des cochercheurs, les professeurs Philippe Nolet, David Rivest et Frédérik Doyon, de l’Institut des sciences de la forêt tempérée de l’UQO (ISFORT).
« Je suis très fière de mettre en place ce partenariat entre le milieu académique, le secteur publique et industriel. Je crois sincèrement que c’est grâce à de telles collaborations que nous pourrons aborder efficacement les problématiques de changement global auxquelles les forêts font face. »
Le projet de recherche de la professeure Maheu se résume ainsi : L’industrie forestière est un secteur économique de grande importance au Canada. Or, la forêt tempérée qui s’étend dans le sud du Québec et de l’Ontario fait face à un stress grandissant dans le contexte des changements globaux. Cette région fait entre autres face à deux problématiques : l’envahissement par le hêtre à grandes feuilles des érablières et l’augmentation de la fréquence et de la sévérité des sécheresses avec les changements climatiques.
Audrey Maheu et ses collègues chercheurs veulent identifier les zone d’envahissement par le hêtre et évaluer les effets de l’aménagement sur l’envahissement par le hêtre. Ils développeront notamment un outil de détection des zones d’envahissement par le hêtre à l’aide du LiDAR mobile terrestre, un laser utilisé dans plusieurs domaines dont les sciences de l’environnement, la topographie, les géosciences.
L’équipe testera aussi l’efficacité de différentes approches sylvicoles pour la restauration de peuplements envahis par le hêtre. Le projet de recherche permettra de développer des méthodes de cartographie de l’envahissement par le hêtre, de mieux comprendre l’impact conjoint de l’envahissement par le hêtre et de la sécheresse sur les érablières, d’évaluer le risque d’effondrement des écosystèmes forestiers et d’identifier des approches prometteuses pour leur restauration.
Les connaissances acquises et les outils développés permettront aux acteurs de l’industrie forestière impliqués dans la planification ou dans la récolte de mettre en place une stratégie de gestion de l’envahissement par le hêtre adapté au contexte des changements climatiques.
Source :
Service des communications
UQO, 25 février 2021
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