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Cérémonie d’installation de la chancelière Pauline Marois à l'UQAM

Alexandre Cloutier, président de l'Université du Québec, Simon Prévost, président du Conseil d'administration de l'Université du Québec à Montréal (UQAM), Pauline Marois, chancelière de l'UQAM, et Stéphane Pallage, recteur de l'UQAM. Crédit photo: Voltaic

L’ex-première ministre du Québec, Pauline Marois a été officiellement installée dans ses fonctions de chancelière de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) par le recteur Stéphane Pallage lors de la cérémonie de collation des grades de la Faculté des sciences humaines, le 2 juin 2025, au Centre Pierre-Péladeau.

«Pauline Marois a bâti le Québec moderne. Sa contribution exceptionnelle à la société québécoise comme politicienne, administratrice et travailleuse sociale lui a valu une pluie d’éloges.» Retraçant les grandes étapes de la carrière remarquable de Pauline Marois, le recteur a souligné l’engagement infaillible de la chancelière pour l’éducation, la langue française, l’équité et la laïcité, des valeurs qui rejoignent l’UQAM.

Le président de l’Université du Québec, Alexandre Cloutier, a également rendu hommage à Pauline Marois en soulignant notamment sa contribution aux grandes avancées de la société québécoise, en particulier en matière d’accessibilité et d’égalité des chances.

«Je suis profondément émue d’être ici, parmi vous, nouvelles et nouveaux diplômés, et fière d’être nommée chancelière de l’Université du Québec à Montréal, a déclaré Pauline Marois. Les valeurs portées par l’UQAM sont celles qui m’ont convaincue d’accepter le rôle de chancelière. Ce n’est pas qu’un titre symbolique: je m’engage pleinement. J’entends faire rayonner notre université, mettre en lumière son audace, encourager la réflexion collective et contribuer activement à ses orientations stratégiques.»

L’installation de la nouvelle chancelière s’est tenue en présence de membres de la famille de Pauline Marois, de l’ex- premier ministre du Québec Lucien Bouchard, du chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, du conseiller de l’arrondissement de Ville-Marie et membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, Robert Beaudry, et de la présidente du Conseil supérieur de l’éducation, Monique Brodeur. Le recteur émérite Claude Corbo était également présent, de même que plusieurs membres de la direction de l’UQAM et de son Conseil d’administration, dont son président, Simon Prévost.

Le premier ministre du Québec, François Legault, qui ne pouvait être présent pour l’événement, a fait parvenir un témoignage vidéo diffusé pendant la cérémonie. «L’UQAM n’aurait pas pu choisir une meilleure ambassadrice pour occuper le poste de chancelière, observe-t-il. Merci de t’engager encore pour les générations futures. Bravo Pauline!»

Relance du Quartier latin et développement en santé

Deux projets de l’UQAM interpellent tout particulièrement la nouvelle chancelière: la relance du Quartier latin, «un geste fort d’inclusion sociale qui s’appuie sur le concept de la ville apprenante de l’UNESCO», et le projet de développement en santé. «Ce projet, c’est une vision: réorienter la formation vers une approche centrée sur l’humain, fondée sur la prévention tout au long de la vie», a-t-elle souligné.

Pauline Marois, qui a assisté, le 28 mai, à la discussion publique sur la liberté académique organisée par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM) à laquelle prenait part le recteur Stéphane Pallage, et dont le mot d'ouverture a été prononcé par le président de l'UQ, Alexandre Cloutier, a tenu à rappeler l’importance de la liberté académique et intellectuelle. «À travers les époques et les siècles, monarques, dictateurs et tyrans ont attaqué ces principes fondamentaux qui prennent vie grâce aux universités pour mieux dominer, contrôler et asservir des populations entières. En cette ère inquiétante de clivages, de radicalisation, d’autoritarismes en résurgence, partout autour de nous, nous avons toutes et tous la responsabilité, individuellement et collectivement, de défendre, promouvoir et consolider nos institutions d’enseignement supérieur avec fierté et hardiesse.»

Première femme chancelière

Pauline Marois est la première femme à occuper la fonction de chancelière de l’UQAM. Elle succède à Réal Raymond, chancelier de l’UQAM de 2008 à 2013, et à Pierre J. Jeanniot, chancelier de 1995 à 2008.

La nomination de Pauline Marois pour un premier mandat de 5 ans a fait l’objet d’une résolution unanime du Conseil d’administration le 23 octobre 2024. Le statut de chancelière confère à sa titulaire des fonctions qui lui permettent de bonifier la gouvernance de l’Université, d’appuyer le recteur dans ses activités de représentation externe et de représenter officiellement l’Université avec le recteur et le président du Conseil d’administration, lorsque requis. La chancelière peut également représenter seule l’Université à la demande du président du Conseil ou du recteur. Elle peut participer aux séances du Conseil d’administration, du Comité exécutif et de leurs comités de travail, et conseiller au besoin le Conseil et le recteur sur différentes questions.

Une Québécoise d’exception

Première femme à être élue première ministre du Québec en 2012, Pauline Marois a assumé au cours de sa carrière politique de nombreux postes clés, dont ceux de ministre de l’Éducation, de ministre de la Santé et des Services sociaux, de ministre des Finances, de ministre de la Recherche, de la Science et de la Technologie, et de présidente du Conseil du trésor.

Depuis son retrait de la vie politique, en 2014, elle a poursuivi son engagement au service de la société québécoise. De nombreuses distinctions lui ont été décernées, dont le Prix international de la laïcité du Comité Laïcité République, remis en 2022 en présence de l’ancien président français François Hollande, qui lui a rendu à cette occasion un vibrant hommage, et le Prix de l’Ordre de l’excellence en éducation attribué par le gouvernement du Québec en 2022. Elle a reçu récemment le titre de commandeure de l’Ordre de Montréal.

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