Georges Kaddoum, professeur-chercheur au Département de génie électrique, souhaite établir des lignes directrices en vue d’assurer la connectivité, la gestion des ressources et la sécurité des prochaines générations de réseaux intégrant les objets connectés. Un projet de recherche auquel il pourra se consacrer au cours des quatre prochaines années grâce à la Chaire de recherche du Canada sur la création d'un cadre pour les prochaines générations de réseaux intégrant l’internet des objets (IDO), dont il est le titulaire depuis un an déjà.
Bien qu’il existe 25 milliards d’objets connectés sur la planète – et que le marché de l’internet des objets (IDO) est appelé à croître de 8 % d’ici 2022 – il est actuellement impossible de trouver une solution unique qui assure de manière optimale l’accès à ces objets ainsi que leur sécurité et leur intégrité. En effet, ces dispositifs ont été conçus de manière à répondre à certains paramètres qui ne s’accordent pas nécessairement aux autres objets ou réseaux avec lesquels ils doivent se connecter. Il en résulte des solutions incomplètes qui préoccupent les spécialistes, notamment sur les plans de la connectivité et de la sécurité.
De plus, chacun de ces objets connectés nécessite des ressources particulières. Certains d’entre eux doivent être abordables et peu énergivores, tandis que d’autres doivent être extrêmement fiables, voire infaillibles, en plus de pouvoir compter sur une communication de très faible latence.
Pour y arriver, le professeur Kaddoum et son équipe cherchent à concevoir des solutions intelligentes d’allocation des ressources en vue de répondre aux défis techniques des prochaines générations de réseaux qui auront à intégrer des milliards d’objets connectés. Ils souhaitent élaborer de nouvelles stratégies d’accès qui seront suffisamment performantes pour soutenir des connexions massives, tout en prévenant les failles de sécurité qui pourraient survenir.
Rappelons que l’éventail des objets connectés est très large : il comprend les appareils médicaux, les transports, les services publics, les gadgets sportifs, pour ne nommer que ceux-ci. Plusieurs de ces objets seront au cœur des villes intelligentes de demain.
Il va de soi que les résultats qui découleront des travaux du professeur Kaddoum répondent à un besoin réel : selon Forrester, 69 % des entreprises en Amérique du Nord possèdent davantage d’objets connectés sur leurs serveurs que d’ordinateurs.
À propos du professeur Georges Kaddoum
Titulaire d’un doctorat avec distinction en traitement des signaux et des télécommunications de l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de l’Université de Toulouse, Georges Kaddoum occupe, depuis 2014, les fonctions de professeur-chercheur au sein du Département de génie électrique de l’École de technologie supérieure (ÉTS).
Depuis 2010, il est consultant scientifique en télécommunications spatiales et sans fil pour plusieurs entreprises américaines et canadiennes. Il est l’auteur de plus de 200 articles de revue et de conférence, et possède 2 brevets en instance.
Ses récentes activités de recherche portent sur la gestion intelligente des ressources liées aux réseaux sans fil, la sécurité des réseaux mobiles, ainsi que sur les communications et la navigation spatiales. Il est actuellement rédacteur en chef adjoint des revues IEEE Transactions on Information Forensics and Security et IEEE Communications Letters.
En plus d’être titulaire de la présente Chaire de recherche du Canada de niveau 2 – qui vise à souligner le travail de chercheurs exceptionnels reconnus par leurs pairs comme étant susceptibles de devenir des chefs de file dans leur domaine – le professeur Kaddoum dirige également les travaux de la Chaire de recherche Ultra-TCS sur les communications sans fil tactiques dans les environnements difficiles.
Source :
Service des communications
ÉTS, 11 août 2020
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