Considérant leurs caractéristiques structurelles et fonctionnelles, les écosystèmes boréaux et montagnards sont particulièrement vulnérables aux changements climatiques et à l’impact des activités humaines, mettant notamment en péril la capacité des espèces à survivre dans des environnements en mutation. Plus encore, ces écosystèmes sont au cœur d’enjeux de connaissance et de gestion liés à la superficie qu’ils occupent, leur importance dans l’équilibre climatique de la planète, la densité des populations qui y vivent, les services écosystémiques et les ressources socioéconomiques associées.
C’est dans ce contexte que Vincent Rousson, recteur de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), Antoine Petit, président-directeur général du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), Philippe Augé, président de l’Université de Montpellier ainsi que Macha Woronoff, présidente de l’Université Franche-Comté, se sont réunis virtuellement pour la signature d’un protocole d’entente pour la création du Projet de recherche international « Forêts froides ». Le consul général de France au Québec, M. Frédéric Sanchez, était également présent pour l’occasion.
Sous la direction de M. Yves Bergeron, professeur à l’Institut de recherche sur les forêts de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), et M. Adam Ali, professeur de l’Université de Montpellier à l’Institut des Sciences de l'Évolution de Montpellier, le principal objectif de ce projet est de caractériser, de reconstituer et de modéliser les principaux processus écologiques gouvernants ces écosystèmes afin de proposer des stratégies d'adaptation, de régulation, de gestion et de conservation en réponse aux changements globaux (climatiques et sociétaux). De nature interdisciplinaire, ces travaux de recherche allieront des concepts et des approches en lien avec l’écologie, la paléoécologie, la paléoclimatologie, la dendrochronologie, la génétique ainsi que la modélisation.
Il s’agit d’une collaboration fructueuse et structurée existant depuis dix ans entre le Canada et la France dans le domaine de l’écologie forestière et les paléoenvironnements des forêts froides. Elle s'appuie également sur un réseau scientifique franco-canadien plus vaste élargi à la Suède, la Norvège, la Russie et la Chine, sur la même thématique.
Près d’une vingtaine de professeures et professeurs provenant des institutions impliquées sont au cœur de la réalisation de ce nouveau projet. Les sites d’études en zone boréale au Canada sont situés, en plus du Québec, dans les Territoires du Nord-Ouest, le Labrador et Terre-Neuve, tandis qu’en zone de montagne, ce sont les Pyrénées, les Alpes, les Vosges ainsi que l’Atlas et le Rif du Maroc qui représentent les endroits ciblés.
Pour consulter la liste complète des professeures et professeurs engagés dans le Projet de recherche international « Forêts froides » ainsi que les biographies des porteurs du projet, cliquez ici.
Source :
Service des communications
UQAT, 9 juin 2021
Toutes les actualités de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue >>>