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L'UQAT remet un doctorat d'honneur à Johanne Jean et un au trio fondateur Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue

Martin Hudon, secrétaire général de l'Université du Québec (UQ), Johanne Jean, récipiendaire d'un doctorat honoris causa de l'Université du Québec et Vincent Rousson, recteur de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT). Crédit: Louis Jalbert

Jenny Thibault, Sandy Boutin et Karine Berthiaume, récipiendaires d'un doctorat honoris causa de l'Université du Québec. Crédit: Louis Jalbert

Cette année, l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) a tenue ses 2 cérémonies de la Collation des grades le 15 juin 2024 au Théâtre du cuivre de Rouyn-Noranda. Près de 1500 personnes ont rejoint les quelque 24 000 diplômées et diplômés. Dans le cadre de ces cérémonies, 2 doctorats honoris causa ont été décernés, soulignant le parcours riche et inspirant de personnes d’exception.

Johanne Jean, l’excellence en éducation

Originaire du Saguenay–Lac-Saint-Jean et Témiscabitibienne d’adoption, Johanne Jean fait partie du 2 à 3% de femmes qui choisissent de poursuivre des études dans un programme de génie au Québec au milieu des années 1970. Alors qu’elle évolue dans le secteur privé au début des années 1980, elle ajoute à son bagage une maîtrise en gestion de projet de l’UQAT. Femme de tête et d’action, c’est à titre de professeure en sciences de la gestion qu’elle fait son entrée à l’UQAT en 1992. En 1999, elle devient vice-rectrice à l’enseignement et à la recherche en plus d’exercer aussi les fonctions de registraire, avant d’être nommée rectrice en 2004.

Sous la gouverne de Johanne Jean, l’UQAT connaît des années fastes au cours desquelles l’enseignement et la recherche sont propulsés vers de nouveaux sommets. Parmi les projets d’infrastructures les plus significatifs qui sont menés à bien durant cette période, mentionnons l’agrandissement du campus de Rouyn-Noranda, la construction du Pavillon des Premiers-Peuples à Val-d’Or, la réalisation des travaux de la phase II de la Forêt d’enseignement et de recherche du lac Duparquet, la mise sur pied de la Station de recherche en agroalimentaire de l’Abitibi-Témiscamingue à Notre-Dame-du-Nord, sans oublier la création d’importants laboratoires de recherche à Amos et La Sarre, de même que l’aménagement des résidences étudiantes à Rouyn-Noranda et à Val-d’Or.

Au-delà des projets d’infrastructure, c’est l’identité de l’UQAT qui se précise grâce au travail de fond de la rectrice. Parmi ses legs majeurs, mentionnons la création de l’Institut de recherche en mines et en environnement (IRME) et celle de l’Institut de recherche sur les forêts, l’élaboration de deux plans de développement qui consacrent notamment l’internationalisation de l’enseignement et de la recherche à l’UQAT ainsi que la place centrale accordée aux Premiers Peuples dans l’offre et le développement de l’établissement. En mai 2017, elle quitte l’UQAT pour entamer un nouveau chapitre de sa vie professionnelle en acceptant la présidence du réseau de l’Université du Québec, une fonction stratégique qu’elle occupera pendant 5 ans.

Femme d’exception encore trop rare dans l’histoire récente du Québec, Johanne Jean incarne l’excellence en éducation. Elle a contribué de façon importante à une plus grande accessibilité aux études universitaires à travers toute la province, laissant une marque indélébile sur l’UQAT ainsi que sur tout le réseau universitaire québécois.

Karine Berthiaume, Sandy Boutin et Jenny Thibault, trio fondateur du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue

Lié par l’amitié et une passion commune pour la culture sous toutes ses formes, le trio formé de Karine Berthiaume, Sandy Boutin et Jenny Thibault a, par son audace et sa détermination, contribué à positionner Rouyn-Noranda comme une destination incontournable pour les plus fervents adeptes de musique du Québec et d’ailleurs. Forts de leur insatiable appétit musical et de leur attachement sincère pour leur territoire, le trio réussit à offrir un nouveau rendez-vous culturel au public régional sans obliger celui-ci à traverser la réserve faunique La Vérendrye, mais également à attirer un public de l’extérieur de l’Abitibi-Témiscamingue.

Le Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue (FMEAT) devient rapidement un évènement annuel incontournable, bien enraciné dans les habitudes des dizaines de milliers de personnes qui assistent à chaque édition. Ainsi, pendant la longue fin de semaine de septembre, c’est toute la ville qui vibre au rythme de la musique émergente grâce à ce festival à la personnalité singulière.

Les personnes exceptionnelles derrière ce festival chouchou qui rallie autant le grand public que les spécialistes de l’industrie musicale carburent tous les trois aux défis, mais possèdent néanmoins des profils très différents. Celui qui a la bosse des affaires, c’est Sandy Boutin, le visionnaire. En plus du FME, dont il a assuré la présidence jusqu’en 2019, il a lancé en 2006, et dirige encore à ce jour, Simone Records, une maison de disques doublée d’une boîte de production et d’une agence de gérance d’artistes qui représente des figures connues de la scène musicale québécoise. Celle qui a donné son ton artistique résolument déjanté au FME, c’est Karine Berthiaume. Bachelière en design graphique, elle représente l’archétype de l’artiste professionnelle engagée et est reconnue pour son style créatif fort. Au service de la communauté, elle souhaite démocratiser l’art, ajouter de la beauté au monde et servir la cause écologique qui la porte. Avec son leadership positif et rassembleur ainsi que sa vision stratégique et créative, Jenny Thibault complète la bande. Directrice générale et artistique de la Société des arts technologiques depuis 2021, la bachelière en art et science cumule plus de 20 ans d’expérience en gestion d’organismes, d’évènements et de projets culturels. Gestionnaire culturelle reconnue, elle se passionne pour l’innovation techno-culturelle.

Ensemble, ce fier trio témiscabitibien a réussi à confondre les sceptiques en créant un évènement pérenne, à la fois niché et inclusif, dont le travail scénographique a d’ailleurs influencé la manière dont on envisage maintenant l’espace public dans les festivals. Reconnu au Québec aussi bien qu’à l’étranger, le FME représente une source de fierté renouvelable pour toute l’Abitibi-Témiscamingue et a remporté de nombreuses distinctions.

 

Source:
Service des communications et du recrutement
UQAT, 2 mai et 17 juin 2024

© Université du Québec, 2024