Les Fonds de recherche du Québec a annoncé les récipiendaires du Prix Publication en français pour le mois de décembre 2023. Le Fonds Nature et technologies (FRQNT) a octroyé le prix Gisèle-Lamoureux à:
- Étienne Gariépy-Girouard, Université du Québec à Rimouski (UQAR)
Co-autrices et co-auteurs: Thomas Buffin-Bélanger, Manon Savard, Pascale M. Biron
Publication primée: Histoire du canal Saint-Georges (Port-Menier, île d’Anticosti) et perspectives: la valorisation du patrimoine culturel par l’aménagement fluvial
Publiée dans: Le Naturaliste canadien
Résumé: Le canal Saint-Georges est un cours d’eau d’origine anthropique construit en 1898 lors de l’installation d’Henri Menier sur l’île d’Anticosti. Depuis, il a été aménagé pour l’adapter à différents usages. À partir de la fin des années 1970, les processus fluviaux ont graduellement façonné le cours d’eau, entraînant une morphologie plus naturelle. Un projet d’aménagement du canal Saint-Georges et de ses habitats pour le poisson, réalisé de 2019 à 2022, a aussi mené au démantèlement d’un barrage, à la stabilisation de berges ainsi qu’à des aménagements fauniques. Cet article présente les trajectoires historiques anthropique et naturelle du canal dans le but de mettre en lumière leurs interactions. L’évolution des usages du canal Saint-Georges comprend 3 périodes distinctes, qui ont chacune influencé les processus fluviaux ainsi que la morphologie résultante. Cette évolution à la fois anthropique et naturelle du canal Saint-Georges est caractéristique de plusieurs cours d’eau aménagés, ce qui représente à la fois des possibilités et des défis de gestion. Ce cas montre l’importance de considérer la particularité hybride de ces cours d’eau dans leur restauration et leur aménagement. À l’avenir, cela pourrait mener à mieux respecter leur fonctionnement potentiel ainsi qu’à mettre davantage en valeur leur patrimoine culturel.
Ce prix a pour objectifs de promouvoir et faire rayonner les publications de recherche en français au Québec et auprès de la Francophonie, encourager le libre accès aux publications de recherche en français et reconnaître la pertinence sociale et les retombées de la recherche québécoise. Chaque récipiendaire reçoit un montant de 2000$.