L’expertise de l’Université du Québec à Rimouski sur les questions liées au développement régional est reconnue depuis des décennies. Multidisciplinaire, l’équipe du Département sociétés, territoires et développement est l’une de celles qui mènent des travaux sur des enjeux qui façonnent les communautés. Qu’il s’agisse de l’exploitation des ressources naturelles, de l’adaptation aux changements climatiques ou de l’impact des politiques sur l’économie et les communautés régionales, ses recherches font rimer population et innovation.
Identifié comme prioritaire dès la création de l’Université, le développement régional est un axe d’excellence reposant sur l’expertise de professeures et de professeurs de plusieurs disciplines. « L’UQAR compte sur une masse critique importante de chercheuses et de chercheurs s’intéressant au développement régional. L’équipe du Département sociétés, territoires et développement a la particularité d’en faire sa pierre d’assise, permettant d’apporter un nouvel éclairage sur les meilleures approches pour dynamiser les régions du Québec », observe le recteur François Deschênes.
Le professeur Marco Alberio dirige la Chaire de recherche du Canada en innovation sociale et développement des territoires. Les travaux de cette chaire visent l’amélioration des conditions de vie et d’émancipation des individus et des collectivités par l’innovation sociale en contexte non métropolitain. La capacité d’intégration, de rétention et d’attraction des jeunes et de nouvelles populations de même que les stratégies pour contrer la marginalisation et l’exclusion sociale des aînés en milieux ruraux figurent parmi les principaux thèmes de recherche de la chaire. Sociologue de formation, le professeur Alberio s’intéresse particulièrement au rôle du territoire sur les trajectoires des individus et des groupes dans ses travaux.
Les questions liées à la santé environnementale en région rurale et éloignée, aux changements environnementaux et à la participation de la société civile dans les évaluations environnementales sont au cœur des travaux de la professeure Geneviève Brisson. Par son approche collaborative avec plusieurs spécialistes d’autres domaines d’études, cette anthropologue mène des recherches allant de la gouvernance des projets industriels en territoire habité, comme les mines et les porcheries, aux réponses psychosociales à long terme pour les communautés et les individus confrontés aux changements climatiques. Soucieuse de marier les savoirs des experts et les savoirs des citoyens, elle valorise le transfert des connaissances.
Le développement du transport en commun et l’aménagement urbain sont deux enjeux importants des recherches du professeur Nicolas Devaux. Spécialiste de l’analyse quantitative des micro-données spatiotemporelles, il réalise des travaux sur les impacts économiques des politiques publiques sur le développement des réseaux de transport en commun et l’aménagement du territoire. S’intéressant à l’effet des inondations sur la valeur foncière des propriétés, il est à l’affût des nouvelles tendances économiques. Ses recherches portent notamment sur le rôle des plateformes de partage de logements ainsi que sur la contribution des outils de collecte de données en ligne pour l’analyse du développement régional.
L’impact des politiques sur les économies régionales est l’un des grands objets d’étude du professeur Yann Fournis. Au cours des dernières années, ce politologue a réalisé plusieurs travaux sur la filière éolienne, sur l’impact des changements climatiques, sur la gestion des zones côtières et sur les politiques encadrant les ressources énergétiques. Les questions liées à la mobilisation des communautés, à la gouvernance territoriale et au développement des territoires font aussi partie de ses champs de recherche.
L’agriculture est un des secteurs importants de l’économie des régions du Québec. Dans ses travaux de recherche, le professeur Mario Handfield aborde des enjeux clés pour cette industrie, dont la relève agricole, l’entrepreneuriat agricole, les fermes familiales, le développement social des collectivités rurales et le développement territorial bioalimentaire. Il s’intéresse en outre à l’analyse des systèmes bioalimentaires sous leurs aspects culturels, sociaux et territoriaux.
Sociologue de l’environnement, la professeure Nathalie Lewis s’intéresse à la participation des communautés dans leurs rapports à la nature et à ses ressources comme l’eau, la forêt, les espaces protégés et les phoques. En plus de consacrer ses travaux aux questions de gouvernance et de développement des collectivités, elle analyse les relations de pouvoir entre les acteurs territoriaux et l’État, de même que les conflits qui en découlent dans les projets de développement. Elle étudie également les particularités des petits milieux, des milieux éloignés ou de l’insularité sur les plans économique, naturel et patrimonial.
Anthropologue de formation, la professeure Daniela Moisa consacre ses travaux aux enjeux territoriaux, sociaux et environnementaux du logement dans les régions périphériques ou éloignées, et ce, sous l’angle de la vulnérabilité et de la notion d’habiter le territoire. Le patrimoine, le tourisme et le développement local font aussi partie de ses champs d’intérêt. Spécialisée dans l’étude de l’espace et des dynamiques identitaires, la professeure Moisa réalise des recherches qui s’inscrivent dans le contexte du pluralisme, de la mobilité spatiale et sociale et du patrimoine culturel immatériel.
Le professeur Steve Plante se spécialise dans le renforcement des capacités de gouvernance et de résilience des communautés côtières et insulaires. Anthropologue et géographe, il consacre ses travaux à la gestion intégrée des zones côtières et des ressources en favorisant une approche participative de co-construction des connaissances. Ayant dirigé pendant plusieurs années l’Alliance de recherche Universités-Communautés (ARUC) – Défis des communautés côtières de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent à l’heure des changements climatiques, il a été le premier directeur thématique de l’axe santé des communautés humaines au Réseau Québec maritime.
L’équipe du Département sociétés, territoires et développement est très active au sein du Groupe de recherche interdisciplinaire sur le développement régional, de l’Est du Québec (GRIDEQ). Créé en 1974, le GRIDEQ est une référence pour les enjeux touchant les communautés régionales. « L’interdisciplinarité a toujours été la grande force du GRIDEQ. Face à des enjeux de plus en plus complexes, il est important d’aborder les questions de développement régional en les analysant sous plusieurs angles afin d’avoir une meilleure compréhension de celles-ci et de leurs impacts sur les communautés », indique le doyen de la recherche de l’UQAR, Pietro-Luciano Buono.
Le Centre de recherche sur le développement territorial (CRDT), interdisciplinaire et interuniversitaire, est un regroupement stratégique de recherche qui veut valoriser et diffuser les connaissances sur les réalités du développement territorial des régions non métropolitaines. Les membres du Département sociétés, territoires et développement font partie du CRDT et participent activement aux activités du Centre en s’inscrivant dans l’un ou l’autre des axes de recherche. Mentionnons que ce centre est né d’une initiative de l’UQAR en collaboration avec l’UQAC, l’UQO et l’UQAT. Il est financé par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture (FRQSC).
La diversité des travaux de recherche menés par l’équipe du Département sociétés, territoires et développement reflète les enjeux des milieux où l’UQAR est implantée, conclut le recteur Deschênes. « Au cours des dernières années, les professeures et les professeurs en développement régional ont développé de belles collaborations avec des collègues d’autres domaines. Cette ouverture aux autres disciplines est un atout important pour avoir une meilleure compréhension d’enjeux qui touchent le développement de nos régions et du Québec. »
Source :
Service des communications
UQAR, 10 février 2022
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