Le ministère de l'Environnement et de la lutte contre les changements climatiques (MELCC) octroie 840 000 $ à Mila, IVADO, l’UQAR et Polytechnique pour soutenir un projet d’envergure pour l’adaptation aux impacts des changements climatiques.Ce projet sera dirigé par le directeur scientifique du Mila, Yoshua Bengio, la professeure en science de la gestion au campus de Lévis de l’Université du Québec à Rimouski, Loubna Benabbou, la professeure de Polytechnique Montréal, Hanane Dagdougui, et Zouheir Malki, conseiller aux partenariats chez IVADO.
Cette collaboration interdisciplinaire concrétise l'engagement partagé par toutes les parties à appliquer des systèmes d'intelligence artificielle (IA) sophistiqués pour atténuer les effets des changements climatiques. En consolidant l'expertise mondialement reconnue du Québec en matière d'IA, le potentiel de ce projet est renforcé par le soutien de l'Agence marocaine pour l'énergie durable (MASEN).
« On retrouve au Maroc les plus grandes centrales solaires au monde. Je suis très heureuse de cette collaboration internationale qui permettra non seulement de contribuer à un plus large déploiement des énergies renouvelables, mais aussi de former des compétences locales pour prendre la relève en matière de production des énergies renouvelables avec l’aide de l’IA. » mentionne Loubna Benabbou.
Le projet a été approuvé dans le cadre du Programme de coopération climatique internationale (PCCI) du MELCC par l’entremise du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques. Le PCCI vise à renforcer la capacité des pays francophones à s'adapter aux impacts des changements climatiques avec l'aide des ressources et des institutions de recherche de premier plan du Québec. Sur une période de trois ans, ce financement permettra aux chercheuses et chercheurs de contribuer à un plus large déploiement des énergies renouvelables et d’appuyer le Maroc dans ses efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Un des défis au déploiement des énergies renouvelables réside dans la difficulté de prédire de manière précise les ressources renouvelables ainsi que les quantités d'énergie produites dues principalement aux changements des conditions météorologiques. Pour faire face à ce défi, l’équipe de recherche élaborera des modèles prédictifs et un système d’aide à la décision en faisant appel aux méthodes de valorisation des données issues de l’IA. Ces outils, couplés aux activités visant le renforcement des compétences des équipes marocaines, permettront à terme d’optimiser la localisation et la performance des installations éoliennes et solaires.
Le Maroc reste un pays faible émetteur de GES. Cependant, il subit les effets des changements climatiques comme le montrent l'augmentation des températures moyennes, la diminution des précipitations et l'accroissement de l'occurrence et l'intensité des sécheresses et des inondations. Le pays s'est engagé à réduire ses émissions par 42 % en 2030, sans compromettre son développement économique et social. Comme la production de l'électricité contribue à environ 25 % des émissions de GES, le Maroc a misé sur un large déploiement des énergies propres. Désormais, ce projet mobilisera l’expertise québécoise afin d’appuyer les efforts du Maroc et de renforcer ses capacités pour réduire ses émissions de GES dans le secteur énergétique.
Source :
Service des communications
UQAR, 7 décembre 2020
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