Deux projets présentés par des chercheuses de l’UQAR ont été retenus dans le cadre du programme DIALOGUE des Fonds de recherche du Québec. Ce nouveau programme vise à favoriser les interactions avec le grand public afin de susciter une meilleure compréhension de la science.
Près de 300 000 $ seront octroyés dans les deux volets du programme. Les lauréates et les lauréats du volet « chercheurs et chercheuses » recevront un financement maximum de 40 000 $ chacun et ceux du volet « relève étudiante » un montant de 5000 $. Les projets financés ont été sélectionnés en fonction de leur originalité, de leurs retombées et de leur pertinence au sein du plan d’action du regroupement stratégique, du centre de recherche, du réseau de recherche ou de l’institut de recherche des candidates et des candidats.
Le laboratoire public d’archéologie présenté par la professeure en géographie et en archéologie Manon Savard a été retenu parmi les six projets gagnants dans la catégorie « chercheurs et chercheuses ». « Ce projet vise notamment à faire connaître le travail de laboratoire en archéologie, à compléter l’offre du Laboratoire d’archéologie et de patrimoine en matière d’archéologie publique et à permettre à la communauté de connaître et de s’approprier son patrimoine archéologique. Les travaux qui font suite aux interventions archéologiques sont méconnus, car ils se déroulent dans un laboratoire fermé. Le laboratoire public d’archéologie vise à rendre ces travaux post-fouilles accessibles à la population et à permettre aux visiteurs d’interagir avec les chercheuses et les chercheurs », explique la professeure Savard.
En raison de la pandémie de la COVID-19, la première édition du laboratoire public qui devait se tenir aux Jardins de Métis a été reportée à l’été 2021. En outre, des activités grand public auront lieu au Musée régional de Rimouski à l’automne 2021 et des capsules vidéo seront tournées dès cet été.
La professeure Savard dirige le groupe de recherche en patrimoine Archipel, qui réunit des chercheuses et des chercheurs en histoire, en lettres, en géographie et en archéologie. Le groupe s’intéresse particulièrement aux questions liées à la mémoire et au patrimoine de l’Est du Québec. Cofondatrice et codirectrice du Laboratoire d’archéologie et de patrimoine, Mme Savard est responsable avec le professeur Nicolas Beaudry de l’École de fouilles archéologiques de l’UQAR, qui a lieu depuis 2009.
Pour sa part, la chercheuse postdoctorale Pauline Chauvet est lauréate dans la catégorie « relève étudiante ». L’appui financier du programme DIALOGUE permettra à l’écologue de l’UQAR de mettre de l’avant des initiatives pour sensibiliser la population à la préservation des écosystèmes côtiers de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. « Des activités de vulgarisation seront présentées lors de festivals de science et de journées dédiées aux océans. En plus d’organiser des conférences grand public, je vais former des guides de la nature en valorisant les travaux du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrées des zones côtières. Je vais notamment présenter les différents écosystèmes, comme les herbiers, les plages, les vasières et les marais, les services écosystémiques qui leurs sont associés et leur vulnérabilité en raison de l’érosion, de la pollution et de la surexploitation dans le contexte actuel de changement climatique », indique la diplômée de l’Université de Bretagne occidentale et membre de Québec Océan. Ces activités grand public ont toutes été repoussées à cause de la COVID-19.
Spécialisée dans la dynamique des habitats côtiers du Québec, Mme Chauvet consacre son postdoctorat à la réalisation d’une modélisation de la distribution des habitats à herbiers de zostère afin de prédire leur dynamique spatiale pour les prochaines années en tenant compte de différents scénarios de prédiction du climat. Ses travaux sont réalisés dans le cadre de la programmation de recherche du Laboratoire de dynamique et de gestion intégrée des zones côtières de l’UQAR, qui est dirigé par le professeur Pascal Bernatchez. Regroupant plus de 50 personnes, cette équipe multidisciplinaire mène des travaux sur la compréhension et la prévention de l’érosion côtière.
Source :
Service des communications
UQAR, 9 juillet 2020
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