Un nouveau partenariat entre l’Université de Liège, en Belgique, et l’UQAM permettra le développement de la recherche et de la formation en agriculture urbaine, le regroupement des savoirs, des compétences et des plateformes de recherche dans ce domaine ainsi que la mise en réseau de ses experts.
«Cette mise en commun des expertises permettra d’accélérer la recherche en agriculture urbaine, notamment sur les services écosystémiques qu’elle fournit à la ville, tout en faisant rayonner ses impacts sociaux, économiques et environnementaux au moyen d’activités conjointes de transfert de connaissance», annonce Eric Duchemin, directeur scientifique du Laboratoire sur l’agriculture urbaine (AU/LAB) associé à l'Institut des sciences de l'environnement (ISE). Selon le directeur, ce partenariat est majeur pour le développement d'un réseau de centres de recherche en agriculture urbaine. «Cela fait plusieurs années déjà que j’espère voir un tel réseau international se développer, poursuit-il. L'UQAM et l'Université de Liège ont tous les atouts pour être des acteurs de ce réseau.»
Projet Wasabi
Pour l’occasion, l’Université de Liège a inauguré une nouvelle plateforme d’enseignement et de recherche. Intitulée «Wallonne de systèmes innovants en agriculture et biodiversité urbaine» (Wasabi), cette plateforme a été mise sur pied par le Centre de recherches en agriculture urbaine (C-RAU) de Gembloux Agro-BioTech, à l’Université de Liège. Le projet institutionnel se déploie sur plus de cinq hectares du campus. Unique sur le territoire européen, il proposera des outils et des infrastructures de recherche qui permettront d’en apprendre davantage sur les nouvelles approches et techniques en agriculture ainsi que sur la biodiversité urbaine et péri-urbaine. Différents modèles d’agriculture urbaine –toitures végétales, serres sur toits, fermes verticales – y seront exploités. La plateforme, à laquelle contribueront différents partenaires nationaux et internationaux, dont l’AU/LAB et le Carrefour de recherche, d’expertise et de transfert en agriculture urbaine (CRETAU), sera complétée d’un jardin botanique comportant une grande diversité végétale, d’un jardin de pluie, d’un sentier didactique ainsi que d’un jardin communautaire.
«Développer des plateformes de l’envergure de celle de l’AU/LAB-CRETAU ou de Wasabi, c’est d’abord une aventure humaine, affirme Haïssam Jijakli, directeur du C-RAU et professeur à l’Université de Liège - AgroBioTech Gembloux. Je connais Eric Duchemin depuis près de huit ans et je suis très heureux de renforcer nos liens par cet accord. Nous souhaitons faire de nos plateformes des lieux de recherche scientifique et de démonstration pour la profession et le grand public. La complémentarité de nos outils ouvre de belles perspectives de collaboration et de synergie.»
Survol de l’AU/LAB-CRETAU
Le Laboratoire sur l’agriculture urbaine et le CRETAU exploitent huit sites de recherche et d'expérimentation sur l’agriculture urbaine à Montréal. Les recherches de l’AU/LAB et du CRETAU portent sur différents sujets comme l’analyse économique et agronomique de différentes techniques de production alimentaire en milieu urbain, afin d’en améliorer la performance dans le cadre de fermes urbaines. Parmi les chercheurs qui y mènent des projets de recherche, on compte Tanya Handa, du Département des sciences biologiques, qui s’intéresse à la biodiversité, et Martin Chadouin, du Département d'organisation et ressources humaines, qui se penchera sur la gouvernance de la Centrale agricole, une coopérative de producteurs urbains et l’un des sites de recherche du CRETAU. La professeure du Département de marketing Francine Rodier s’intéresse, quant à elle, à la mise en marché et au marketing de l’agriculture urbaine. La chercheuse dirige présentement une étude d’opportunité sur la création d’un terme valorisant pour les produits issus de l’agriculture urbaine.
Source :
Service des communications
UQAM, 7 décembre 2020
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