Spécialiste de la violence faite aux femmes, la professeure Mélissa Blais, du Département des sciences sociales, s’est intéressée aux racines antiféministes de la tragédie du 6 décembre 1989, à l’École polytechnique.
Autrice de l’essai intitulé J'haïs les féministes, la professeure Blais a examiné les archives entourant la tuerie de 14 femmes il y a maintenant 34 ans, notamment 600 articles de journaux. «J’haïs les féministes» est en fait la déclaration de Marc Lépine au moment d’ouvrir le feu sur des étudiantes de la Polytechnique. Mélissa Blais y souligne que, pourtant, 20 ans plus tard, cet événement qui a profondément marqué la mémoire collective est toujours absent des livres d’histoire du Québec.
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En entrevue à Radio-Canada, Mélissa Blais explique que la mémoire entourant cette tragédie a évolué avec le temps et l’aspect antiféministe a été occulté. L’auteur des attentats, Marc Lépine, avait notamment écrit un manifeste antiféministe, rappelle la professeure Blais, un texte qui est sorti dans les médias quelques mois après les attentats.
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Le reportage souligne également les 18 féminicides au Québec cette année.
Mélissa Blais estime qu’il y aura d’autres Marc Lépine et elle cite l’exemple de l’homme qui a commis l’attaque au camion-bélier, à Toronto, en 2018. Il visait notamment les femmes.
Source :
Service des communications
UQO, 6 décembre 2021
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