La Biobanque québécoise de la COVID-19 (BQC19), à laquelle participe activement la chercheuse de l’UQAC Catherine Laprise en tant que responsable du site régional, a bénéficié récemment d’une importante reconnaissance dans la communauté scientifique. En effet, la biobanque, basée au Québec et composée d’échantillons recueillis de patients atteints de la COVID-19 et de témoins, fait de nouveau parler d’elle dans les pages du journal scientifique d’envergure PLOS ONE. Cette fois-ci, la publication concerne le projet lui-même : la conception et les objectifs de la Biobanque québécoise de la COVID-19 (BQC19), et le processus d’accès à ses données et échantillons par la communauté de recherche sur la COVID-19.
Dans la publication intitulée « The Biobanque québécoise de la COVID-19 (BQC19) – A cohort to prospectively study the clinical and biological determinants of COVID-19 clinical trajectories », l’une des principaux auteurs, Karine Tremblay, professeure de l’Université de Sherbrooke au CIUSSS SLSJ, souligne que l’urgence et l’ampleur de la pandémie appelaient à une action immédiate. « Les chercheurs ont besoin de pouvoir accéder à du matériel biologique et des données de haute qualité provenant de patients infectés et non infectés par le SRAS-CoV-2. » Rappelons que la BQC19, financée par les gouvernements provincial et fédéral, a été lancée en avril 2020, seulement quinze jours après avoir reçu son mandat.
Selon les auteurs, la biobanque permettra aux cliniciens d’identifier les personnes présentant un risque accru de complications et une issue clinique défavorable, afin de pouvoir adopter des mesures appropriées pour les protéger, d’assister le gouvernement dans la prise de décision sur des mesures de santé publique visant à contrôler la propagation de l’infection, et de planifier et d’être mieux préparés pour des futures pandémies. Les auteurs soulignent également que les échantillons permettront aux chercheurs de mieux comprendre la pathophysiologie de la COVID-19, de découvrir et de développer des nouveaux biomarqueurs de susceptibilité à la maladie et de progression de l’infection, ainsi que de développer ou de réorienter des nouveaux traitements ou vaccins.
À ce jour, la biobanque a recueilli dans neuf hôpitaux situés dans quatre régions du Québec des échantillons sanguins provenant de 2 755 Québécois. Les patients, ou dans certains cas les membres de leur famille, à qui une participation a été proposée par les cliniciens, ont accepté de donner ces échantillons dans plus de 75 pour cent des cas et plusieurs d’entre eux ont accepté de faire don de nouveaux échantillons lors de visites de suivi.
Le matériel biologique – plasma, sérum, cellules sanguines mononucléaires périphériques, et ADN et ARN extraits de sang complet – est recueilli non seulement chez des patients atteints de maladie sévère, mais, dans 25 pour cent des cas, également chez ceux présentant une maladie non sévère.
Plus de deux douzaines de chercheurs ont jusqu’ici obtenu un accès aux échantillons et données de la biobanque.
Cette publication est la sixième à être publiée ou en cours de revue par les pairs, qui résulte de la BQC19. L’utilisation des échantillons a mené à plusieurs découvertes, notamment à propos de l’effet protecteur de la protéine OAS1 qui atténue la sévérité de la COVID-19, et de certains dérèglements immunitaires liés spécifiquement au virus SRAS-CoV-2.
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Source :
Service des communications
UQAC, 21 mai 2021
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