Québec, le 9 mai 2023.–Les professeures-chercheuses et professeurs-chercheurs des dix établissements du réseau de l’Université du Québec sont très nombreux à participer à la 90e édition du Congrès de l’Association francophone pour le savoir (Acfas), présentement en cours, et ce, jusqu’au 12 mai. Elles et ils présenteront de multiples contributions scientifiques et livreront plusieurs exposés, tant lors de colloques que de communications libres. Ainsi, l’Université du Québec mettra quotidiennement de l’avant une communication scientifique sélectionnée pour chacun des établissements du réseau.
Parmi les sujets du mercredi 10 mai, on retrouve:
Université du Québec à Montréal (UQAM)
106–Promouvoir les habitudes de vie dans le contexte des changements climatiques: du laboratoire au terrain
Paquito Bernard (UQAM), Célia Kingsbury (UdeM)
Les habitudes de vie sont les actions que nous entreprenons à l’égard de notre santé, comme pratiquer une activité physique et manger sainement. À l’heure des changements climatiques, la santé humaine est mise à mal, notamment en raison de la détérioration de nos habitudes de vie. Connaître et entretenir de bonnes habitudes de vies n’est pas une mince tâche, d’autant plus que ce n’est pas parce qu’une habitude de vie est saine qu’elle est durable. Existe-t-il des solutions équitables et durables, individuelles et collectives, simples et essentielles qui soient autant bénéfiques pour la santé humaine que pour la planète? C’est ce à quoi s’attarderont les personnes qui participent au colloque.
Heure: 9h
Lieu: Université de Montréal–Jean-Brillant, local B-3280
Relations de presse: Frédérique Tremblay-Ouellet, 514 978-4799
Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)
419–Gestion de la sécurité publique: de la théorie à la pratique
Andrée-Ann Deschênes (UQTR) et Charles Antoine Rioux (UQO)
Une ère de questionnement quant aux différents enjeux de la gestion du personnel de la sécurité publique préoccupe les organismes de ce secteur. À titre d’exemple, considérant les exigences physiques et mentales de ces professions, de quel type de soutien ces travailleurs ont-ils besoin? Ou encore, considérant les problèmes de recrutement et les enjeux particuliers de ces professions à risque, comment pouvons-nous augmenter l’attraction et le taux de rétention du personnel de la sécurité publique? Une façon de répondre à ces questionnements se trouve dans la construction de la recherche. Les discussions autour de ces enjeux nécessitent des bases empiriques solides que la recherche universitaire peut et veut fournir. La gestion en sécurité publique constitue une discipline de recherche novatrice et encore peu exploitée.
Heure: 8h45
Lieu: Université de Montréal–Jean-Brillant, local B-3240
Personne-ressource: Andrée-Ann Deschênes
Relations de presse: Jean-François Hinse, 819 244-4119
Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)
40–Processus en jeu entre chercheurs et intervenants des milieux scolaires dans des projets de recherche participative
Stéphane Allaire (UQAC), Marie-Pierre Baron (UQAC), Marie-Pier Forest (UQAR) et Sophie Nadeau-Tremblay (UQAC)
Historiquement, l’interaction entre les milieux de la recherche et de la pratique s’est développée de façon hiérarchique, en raison de la posture d’autorité conférée aux chercheurs par leur statut d’experts (Anadón et Couture, 2007; Bélanger Sabourin et Morrissette, 2022; Hooper et Brandt Britnell, 2012). Or, depuis 40 ans, sous l’impulsion de figures de proue comme John Goodlad et Ann Lieberman ainsi que Nadine Bednarz et Serge Desgagné, on assiste à un changement dans la façon de mener la recherche en éducation. C’est une relation plus égalitaire et complémentaire dont il est question (Penuel et Gallagher, 2017), sous l’égide du paradigme de la recherche participative. La famille des approches participatives est vaste (Anadón et Couture, 2007; Bray, Lee, Smith et Yorks, 2000; Heron et Reason, 2008). Elle se décline notamment en recherche-action (Anadón et Savoie-Zajc, 2007), recherche collaborative (Desgagné et al., 2001), design-based research (Brown, 1992; Breuleux, Erickson, Laferrière et Lamon, 2002), recherche-action-formation (Paillé, 1994; Prud’homme, 2007), recherche-développement (Loiselle et Harvey, 2007), codesign (Voogt et al., 2015) ainsi que plusieurs autres variantes. Chacune possède ses spécificités. Bourrassa et al. (2017) ainsi que Lapointe et Morrissette (2017) rappellent qu’elles ont aussi des points communs: visée d’amélioration d’une situation, de transformation des pratiques, de développement professionnel, de production de connaissances et de résolution de problème. En raison de leur vocation, la résultante des recherches participatives se présente souvent sous la forme de retombées pratiques (développement professionnel des intervenants, apprentissage des élèves, conception d’outils ou de matériels, etc.). Elle s’intéresse moins aux processus en jeu pendant que les chercheurs et intervenants des milieux scolaires travaillent ensemble (Chan et Clark, 2014; Coburn et Penuel, 2016). Ce sont ces aspects processuels qui sont au cœur de notre colloque. Plus précisément, nous souhaitons discuter de sujets comme les suivants: l’influence des attentes; la négociation d’un objet; les rôles des acteurs; le travail de médiation; l’agentivité; la relation de confiance entre les collaborateurs; la modélisation de la démarche de recherche; la construction identitaire; les mécanismes de valorisation des savoirs; le flux d’information et de savoirs; la résolution des tensions, etc.
Heure: 8h
Lieu: en ligne seulement
Relations de presse: Karine Gagnon, 418 480-8674
Université du Québec à Rimouski (UQAR)
682–Vulnérabilité des aquifères côtiers à la salinisation associée à la hausse du niveau marin et aux tempêtes
Gwénaëlle Chaillou (UQAR), Gwendoline Tommi-Morin (UQAR), Pascal Bernatchez (UQAR), Sébastien Dugas (UQAR) et Lily Lessard (UQAR)
La salinisation des aquifères côtiers est la plus importante forme de contamination des eaux potables. Les intrusions salines constituent des situations irrémédiables pour les propriétaires de puits qui peuvent être privés, de manière temporaire ou permanente, de leur ressource en eau potable et qui doivent trouver des approvisionnements alternatifs. La présentation porte sur l’initiative O’Salis qui a permis l’échantillonnage et l’analyse d’eau d’une centaine de puits privés afin d’y évaluer les risques de salinisation et d’avoir une meilleure compréhension de leur vulnérabilité.
Heure: 13h55
Lieu: HEC Montréal–Decelles, local: Sept-Îles–Secteur Nord
Personne-ressource: Gwénaëlle Chaillou, professeure en océanographie
Relations de presse: Jean-François Bouchard
Université du Québec en Outaouais (UQO)
553–Facteurs favorables et nuisibles au développement du sentiment d’autoefficacité des directions d’établissement scolaire par rapport à l’inclusion
Andréanne Gélinas-Proulx (UQO), Lise-Anne St-Vincent (UQTR), Stéphane Thibodeau (UQTR)
Le Conseil supérieur de l’éducation du Québec (2017) promeut l’inclusion de la diversité des élèves et souligne le rôle de la direction d’établissement scolaire. En effet, cette dernière occupe une place importante pour mener ce changement vers des structures et des pratiques plus inclusives. L’inclusion vise à ce que tous les élèves puissent recevoir une éducation qui tient compte de leurs expériences, leurs identités et leurs besoins, et ce, dans le but d’une pleine contribution sociale. Dans ce contexte, il semble essentiel que la direction exerce un leadership auprès des différents acteurs de l’école.
Heure: 9h
Lieu: HEC Montréal–Côte-Sainte-Catherine, local Banque CIBC–Secteur Bleu
Relations de presse: Louis Lafortune, 819 665-1345
Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT)
539–Portrait de compétences en lecture de cégépiens selon deux approches d’enseignement contrastées d’enseignement de la littérature: résultats d’une recherche doctorale
Fednel Alexandre (UQAT)
Des recherches ont décrit que l’approche historicoformelle, basée notamment sur l'étude formelle, dans le cadre des pratiques d’enseignement de la littérature au cégep, prévaudrait sur l’approche subjective, orientée plutôt vers des activités comme le débat interprétatif ou l’écriture créative. Néanmoins, peu de recherches ont porté sur les compétences en lecture des cégépiens. Ainsi, cette présentation brossera le portrait de leurs compétences en lecture selon qu’ils vivent deux séquences d'enseignement de la littérature inspirées de deux approches contrastées.
Heure: 11h10
Lieu: Université de Montréal–Jean-Brillant, local B-3255
Relations de presse: Marie-Eve Lacombe, 819 762-0971, poste 2686
Institut national de la recherche scientifique (INRS)
548–Les politiques linguistiques des universités québécoises: cadrées vers un monde durable?
Virginie Hébert (INRS)
L’UNESCO estime que «la diversité culturelle et linguistique joue également un rôle essentiel dans l’avènement de sociétés durables». Or, en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique, l’anglais s’impose souvent comme langue privilégiée. Au Québec, certaines universités francophones réservent à cette langue une place de choix dans leurs politiques linguistiques, allant jusqu’à consacrer son rôle comme lingua franca de la science. Cette communication présente les résultats d’une analyse de cadrage des politiques linguistiques des universités québécoises. Nous nous interrogerons sur leur possible conciliation avec le rôle qui incombe aux universités matière de développement durable. Comment concilier le discours sur l’anglais, langue de science, avec l’enjeu de la préservation des expressions culturelles? Quel espace ces politiques réservent-elles à la promotion des langues autochtones et minoritaires? Leur cadrage discursif favorise-t-il un développement culturel et scientifique durable?
Heure: 10h50
Lieu: HEC Montréal–Decelles, local KPMG-DEC–Secteur Nord
Personne-ressource: Virginie Hébert, professeure à l’INRS et membre de l’Unité mixte de recherche INRS-UQAR sur la transformation numérique en appui au développement régional
Relations de presse: Julie Robert, 514 971 4747
École nationale d’administration publique (ENAP)
657–Au-delà des frontières: regards et apprentissages transversaux sur les collaborations intersectorielles en temps de crise
Nassera Touati (ENAP); Lara Maillet (ENAP); Lara Gautier (UdeM); Lourdes Rodriguez Del Barrio (UdeM); Naïma Bentayeb (IU-SHERPA); Serigne Touba Mbacké Gueye (UQAT); Pierre Pluye (McGill)
L’approche intersectorielle faciliterait l’articulation des services, et ce, en s’attaquant à plusieurs facteurs de vulnérabilité. La lutte contre les inégalités sociales passe par la coordination des secteurs-ordres et des secteurs-champs de l’action publique. Bien avant la COVID-19, il a été démontré que les collaborations entre les acteurs publics et communautaires servaient de levier à la réponse aux crises sanitaires. Pourtant, le potentiel de la collaboration intersectorielle en temps de crise demeure sous-exploité. Il importe de mieux comprendre comment ce potentiel peut se concrétiser en ouvrant la «boîte noire» de l’action intersectorielle en temps de crise. Le présent colloque vise à combler cette lacune à partir de la question suivante: que peut-on retenir des recherches sur les collaborations intersectorielles développées en contexte de crise?
Heure: 13h30
Lieu: HEC Montréal, Côte-Sainte-Catherine, local Gérard-Parizeau, secteur Vert
Personne-ressource: Lara Maillet
Relations de presse: Nathalie Brousseau, 418 641-3000, poste 6508
École de technologie supérieure (ÉTS)
682–Évaluation des scénarios de pertes dues aux incendies de forêt sur les bâtiments à l'échelle communautaire
Ahmad Abo-El-Ezz (ÉTS), Emeline Nakoulima (ÉTS), Marie-José Nollet (ÉTS)
Les incendies importants qui se sont produits au Canada ont endommagé et détruit des bâtiments dans les zones périurbaines. L'évaluation du risque d'incendie de forêt comprend l'évaluation de l'intensité et de la probabilité du feu, l’inventaire des bâtiments exposés et l'analyse des pertes en corrélant les pertes prévues à l'intensité du feu et à la distance de la limite de la forêt. D'autre part, il existe peu de recherches sur les modèles de pertes dues aux incendies qui peuvent fournir des estimations spatiales des dommages et des pertes potentielles à l'échelle de la communauté, en tenant compte de la distance par rapport à la limite de la forêt, où les incendies à cause de braises sont fréquemment observés dans les zones périurbaines. Ces modèles de pertes à l'échelle communautaire sont particulièrement pertinents pour l'évaluation de premier ordre du risque d'incendie en vue de préparer des scénarios d'atténuation et de planification d'urgence. Une méthodologie, pour développer des modèles de perte par incendie, en utilisant la collecte de données géospatiales des dommages aux bâtiments après incendie dans les communautés canadiennes dans la zone périurbaine sera présentée. La méthodologie sera démontrée par une étude d'évaluation des pertes dans une communauté d'étude de cas au Canada.
Heure: 15h25
Lieu: HEC Montréal–Decelles, local Sept-Îles–Secteur Nord
Relations de presse: Olivier Audet, 514 396-8466
Université TÉLUQ
449–Nouvelles formes de précarité dans l’enseignement primaire et secondaire au Québec: le cas des enseignants non légalement qualifiés
Geneviève Sirois (TÉLUQ)
Dans le contexte actuel, l’accès à des postes à temps plein permanent est considéré comme plus facile et rapide qu’auparavant. Pourtant, avec la pénurie d'enseignants observée depuis 2017, on note une augmentation fulgurante du recrutement d’enseignants qui ne possèdent pas les qualifications légales requises pour exercer dans la profession. Ces enseignants non légalement qualifiés sont souvent recrutés dans un contexte d'urgence, sans toujours pouvoir bénéficier d'un accompagnement ou d’une formation minimale adéquats. Ils n’ont accès qu’à de la suppléance à court terme, où pour certains d’entre eux seulement, à des contrats à temps partiels. Ils sont également exposés à des risques de non-renouvellement de leur contrat et à des conditions de travail plus difficiles. Cette situation est paradoxale, car elle montre que la pénurie d'enseignants ne se traduit pas par une valorisation du métier, mais plutôt par une dégradation des conditions d'exercice. Il est donc nécessaire de s'interroger sur les causes et les effets de cette précarisation, ainsi que sur les moyens de la prévenir et de la réduire.
Heure: 11h
Lieu: HEC Montréal–Decelles, local Forestville–Secteur Nord
Relations de presse: Catherine Lévesque, 1 800 665-4333, poste 5047
À propos de l’Université du Québec Nous sommes l’Université du Québec. Le réseau collaboratif francophone reconnu pour son excellence, son accessibilité et son ouverture. Nous transformons les vies, les savoirs, le Québec et le monde tout en intégrant la diversité des réalités qui façonnent le Québec, de l’est à l’ouest, du sud au nord.
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Source:
Julie Martineau
Directrice des communications
Université du Québec
Téléphone: 418 657-4331