Québec, le 27 septembre 2021. – Ce sont plus de 400 personnes provenant de collèges, universités et d’organisations autochtones qui se sont réunies virtuellement pour la 6e édition – la première au Québec – du Forum national sur la réconciliation les 21, 22 et 23 septembre dernier. À la demande des partenaires autochtones, l’événement était tourné vers l’action et la prise d’engagements.
Lors d’un des ateliers de cet important événement, Johanne Jean, présidente de l’Université du Québec, a présenté l’engagement collectif des dix établissements universitaires du réseau pour soutenir le changement en faveur des réalités des Premiers Peuples; un engagement composé de quatre leviers.
« Le chemin de la réconciliation est un long processus dans lequel chacune et chacun a une responsabilité pour faire avancer cet important projet de société, comme nous l’ont rappelé plusieurs participantes et participants, dont le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL), Ghislain Picard. Comme cheffes et chefs d’établissement, notre rôle consiste entre autres à être les gardiens d’une vision qui mobilise toutes nos communautés universitaires. Pour le réseau, un élément fondamental qui guide nos pas et structure notre vision, c’est cet engagement profond pour l’accessibilité aux études universitaires, inscrit dans le mandat de l’Université du Québec dès sa création il y a plus de 50 ans. Et je vous dirais que nous en sommes encore aujourd’hui très fiers… mais conscients que le travail n’est pas terminé ! », a commenté Johanne Jean.
« En 2021, nous savons que l’accessibilité pose des défis différents selon les personnes, leurs parcours et leurs expériences. Et nous reconnaissons que nous devons porter une attention particulière aux membres des Premiers Peuples. Notre chance, c’est que nous pouvons aller puiser dans l’expérience des universités du réseau qui sont déjà engagées depuis des décennies dans ce travail de reconnaissance des besoins des étudiantes et des étudiants autochtones. Nous pouvons surtout nous inspirer des moyens innovants qui ont été développés pour y répondre. La force du travail collectif peut nous aider à avancer plus loin, et plus rapidement », a-t-elle poursuivi.
Afin que cette vision d’université accessible, accueillante, sécuritaire et menant à la réussite devienne réalité, les établissements ont cerné et retenu quatre leviers pour soutenir la réconciliation :
- Augmenter continuellement le niveau de sensibilité et de connaissances des communautés universitaires concernant les réalités historiques et contemporaines des Premiers Peuples en incitant tous leurs membres (gestionnaires, personnels enseignant et de soutien, étudiants) à suivre des formations;
- Améliorer la prise en compte des réalités et des perspectives des Premiers Peuples en embauchant des personnes autochtones dans des postes complémentaires et pérennes permettant de relever des défis propres à un ou plusieurs établissements, par exemple pour du conseil stratégique, de l’accompagnement pédagogique ou des services aux étudiants;
- Soutenir le travail des directions et des équipes professorales visant à intégrer des contenus et des objectifs d’apprentissage relatifs aux enjeux et aux réalités des Premiers Peuples dans des cours et des programmes d’études, en ciblant prioritairement ceux en santé, en travail social, en droit, en histoire et en enseignement (en cohérence avec la demande d’organismes autochtones concernant le Référentiel de compétences professionnelles de la profession enseignante et la compétence 15);
- Renforcer les capacités des personnes œuvrant à ce chantier de transformation des universités ainsi que la circulation des expériences en animant des espaces d’échanges et de partage dans et entre les établissements du réseau, comme des comités de travail internes, la communauté de pratique des professionnelles et professionnels au soutien des Services aux étudiants et la Table de travail sur les réalités autochtones de l’Université du Québec.
« Ces leviers transversaux et complémentaires ont été définis de façon assez large pour que chaque université puisse les mettre en œuvre à sa façon, en lien avec les réalités et les besoins de ses communautés, et selon les volontés et la créativité de ses équipes. Ils font également échos aux propos tenus par les ambassadrices et ambassadeurs – personnes étudiantes ou diplômées – des Premiers Peuples tenus lors du Forum », a complété Johanne Jean.
À propos de l’Université du Québec
Depuis 50 ans, nous sommes l’Université du Québec. Un réseau collaboratif francophone, ouvert sur le monde et riche de sa diversité, qui fait grandir tout le Québec par l’accessibilité et la qualité de ses formations, par l’excellence et le rayonnement de ses recherches et par la force et la variété de ses partenariats. Pour répondre aux défis actuels posés à nos sociétés, près de 3 000 professeurs créent, transfèrent et mobilisent des connaissances, dans tous les domaines, positionnant le réseau parmi les dix universités canadiennes ayant le plus grand volume de recherche. Chaque année, les dix établissements accueillent le tiers des étudiantes et étudiants universitaires du Québec et la moitié des étudiants des Premiers Peuples. Au total, près de 100 000 étudiants fréquentent l’un ou l’autre des 1 300 programmes offerts aux trois cycles d’études par l’Université du Québec à Montréal (UQAM), l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), l’Université du Québec en Outaouais (UQO), l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), l’École nationale d’administration publique (ENAP), l’École de technologie supérieure (ÉTS) et l’Université TÉLUQ.
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Source :
Julie Martineau
Directrice des communications
Université du Québec
Téléphone : 418 657-4331