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Avoir les moyens de nos ambitions: mémoire de l’Université du Québec déposé au Comité permanent des finances du gouvernement fédéral

Québec, le 12 septembre 2023. – Dans le cadre des consultations prébudgétaires du Comité permanent des finances, l’Université du Québec (UQ) a déposé le mémoire Financement de la recherche, des études et de la science en français: avoir les moyens de nos ambitions qui rappelle la nécessité de bonifier les bourses d’études supérieures, de rehausser les budgets des 3 conseils subventionnaires, de contrer la concentration des ressources dans les universités de grande taille et de mieux soutenir la communauté scientifique francophone.

Malgré une hausse de 30% de l’Indice des prix à la consommation au cours des 2 dernières décennies, les bourses de 2e et de 3e cycles octroyées par les 3 conseils subventionnaires fédéraux n’ont pratiquement pas augmenté. Le système de quotas actuel désavantage par ailleurs la population étudiante des universités de petite et de moyenne taille.

En outre, malgré les réinvestissements gouvernementaux des dernières années, la part du financement fédéral occupe une place de moins en moins grande dans le financement de recherche total de l’UQ (11% en 2021), alors même que les investissements en recherche du gouvernement du Québec au sein de l’UQ ne cessent d’augmenter (26% du financement de recherche total en 2021). Cela s’explique notamment par l’importance des fonds octroyés au domaine médical et par la part croissante des budgets fédéraux consacrés aux grands concours (par exemple, APOGÉE). Cette dynamique favorise les universités dotées d’une faculté de médecine et les très grandes universités généralement situées dans les grandes villes.

Or, afin de relever les multiples défis de société actuels, le Canada doit pouvoir compter sur une population étudiante adéquatement financée et sur les forces vives du milieu universitaire de l’ensemble du territoire canadien. Cela nécessite un rehaussement des bourses étudiantes et une répartition plus équitable des fonds de recherche entre les établissements.

Le Canada doit aussi valoriser le riche apport de la communauté scientifique francophone, forte de plus de 35 000 chercheurs et chercheuses. À travers les années, l’anglais s’est progressivement imposé comme la langue véhiculaire du domaine scientifique, ce qui s’est souvent fait au détriment des chercheurs et chercheuses de langue française. Il est donc crucial de mettre en place de nouvelles mesures en faveur de la communauté scientifique francophone et d’assurer la pérennité de celles existantes, telle que la plateforme Érudit, le service d’aide à la recherche en français de l’Acfas et les différentes initiatives de vulgarisation scientifique de langue française.

Citation

«Les études universitaires et la recherche scientifique favorisent le rayonnement culturel et la vitalité socioéconomique. Pour relever les différents défis de société auxquels nous faisons face, il est essentiel que les étudiantes et étudiants de 2e et de 3e cycles reçoivent un meilleur soutien financier et que les fonds de recherche soient plus équitablement répartis entre les universités de l’ensemble du territoire. Il est également temps de mieux reconnaître la contribution inestimable de la communauté scientifique francophone et de lui donner les moyens de ses ambitions.» – Alexandre Cloutier, président de l’Université du Québec 

À propos de l’Université du Québec

Nous sommes l’Université du Québec. Le réseau collaboratif francophone reconnu pour son excellence, son accessibilité et son ouverture. Nous transformons les vies, les savoirs, le Québec et le monde tout en intégrant la diversité des réalités qui façonnent le Québec, de l’est à l’ouest, du sud au nord.

 

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Source:
Julie Martineau
Directrice des communications
Université du Québec
julie.martineau@uquebec.ca
418 657-4331

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