Québec, le 5 novembre 2024. – Lors des auditions particulières sur le projet de loi no 74, l’Université du Québec (UQ) a réitéré le rôle clé des étudiants étrangers dans le développement des universités et le dynamisme de l’ensemble des régions du Québec. L’UQ recommande au gouvernement de consulter les établissements universitaires avant toute future répartition du nombre d’étudiants étrangers afin de minimiser les répercussions négatives d’une éventuelle réduction.
«Le gouvernement du Québec, depuis de nombreuses années, met en place des règles budgétaires et des mesures financières pour inciter les établissements universitaires du Québec à recruter davantage d’étudiants étrangers. L’intention affirmée du gouvernement d’abaisser de manière significative leur nombre freinerait le développement des universités en plus de priver l’ensemble des régions de l’apport significatif de ces étudiants», a affirmé M. Alexandre Cloutier, président de l’Université du Québec.
«Une éventuelle répartition du nombre d’étudiants étrangers par programme, par établissement ou par région comporte certains écueils importants. Le rôle des universités est de former la relève dans une multitude de domaines d’études; certains d’entre eux jugés non prioritaires pour le moment, le deviendront peut-être avec d’essentielles avancées scientifiques. Nous craignons également une désaffection envers les sciences humaines et sociales, nécessaires afin de mieux comprendre le monde et les humains qui l’habitent. Il va sans dire que les étudiants étrangers de l’Université du Québec contribuent à la vitalité du français de toutes les régions du Québec, y compris Montréal», a-t-il ajouté.
Des répercussions majeures pour les établissements de l’UQ
À l’UQ, 93% des personnes étudiantes internationales (PÉI) ont le français comme langue d’usage. Leur présence renforce ainsi le rôle des dix établissements de l’UQ dans l’accroissement des capacités de recherche et d’innovation du Québec tout en contribuant à la vitalité de la langue française ainsi qu’aux efforts de francisation sur tout le territoire.
La présence des PÉI aux cycles supérieurs est en effet essentielle à la mission de recherche des universités. En 2023, les établissements de l’UQ accueillaient plus de 8000 PÉI aux cycles supérieurs, ce qui représente près de 40% de l’ensemble des communautés étudiantes aux cycles supérieurs des établissements de l’UQ. Une partie importante de celles-ci mène des recherches scientifiques et contribue aux projets de recherche des différents laboratoires ou centres de recherche.
Recommandations de l’Université du Québec
- Que le gouvernement ne réduise pas le nombre de PÉI en enseignement supérieur
- Que les établissements universitaires soient exclus de l’article 5
- Que, dans l’éventualité où l’article 5 n’exclurait pas les établissements universitaires, la nécessité de consulter les universités dans le cadre de la mise en oeuvre d’un scénario de répartition des PÉI soit enchâssée dans cet article
- Que la portée de tout scénario découlant de ce projet de loi exclue les cycles supérieurs (programmes de recherche et professionnels)
- Qu’advenant une mesure qui réduise le nombre de PÉI, le gouvernement compense les pertes financières occasionnées par le débalancement de la politique québécoise de financement des universités adoptée au printemps 2024
Lire le mémoire L’Université du Québec réitère l’apport essentiel des étudiants étrangers au Québec
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