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Aux frontières du vivant

2016-11-17

La vie est-elle fabricable? Peut-on la corriger ou l'améliorer? Les biotechnologies sont-elles en voie de redéfinir les frontières du corps humain? Ces questions sont au cœur du projet de recherche intitulé Imprimer le vivant: de la viande in vitro aux organes humains. Enjeux sociaux et matériels de la bio-impression, pour lequel la professeure du Département de sociologie Élisabeth Abergel et sa collègue Céline Lafontaine (Université de Montréal) ont reçu une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) dans le cadre du programme Développement Savoir.


Un chercheur du Wake Forest Institue for Regenerative Medecine travaille à la bio-impression d'un tissu musculaire. Photo: Armée américaine

Encore au stade de la recherche et du développement, la bio-impression n'est plus tout à fait de la science-fiction. Cette technologie mise sur les principes de l'impression 3D pour fabriquer des tissus vivants au moyen d'une encre biologique faite à partir de cellules souches et d'un assemblage couche par couche, dont l'agencement est défini par ordinateur.

«La bio-impression est le fruit de la convergence de plusieurs domaines de pointe: bio-informatique, génie tissulaire, biologie de synthèse, médecine régénératrice, explique Élisabeth Abergel. Grâce cette convergence technologique, il est possible d'imprimer des tissus vivants fonctionnels dans la perspective de produire des substances biologiques comestibles – des aliments, par exemple – ou thérapeutiques, soit des médicaments.»

Embauchée à l'UQAM il y a cinq ans, après avoir enseigné à l'Université York, à Toronto, la sociologue s'intéresse depuis plusieurs années aux technologies du vivant. «J'ai une formation en biologie moléculaire et j'ai travaillé dans l'industrie biopharmaceutique avant de me convertir à la recherche universitaire», dit-elle. Élisabeth Abergel est associée à l’Institut des sciences de l’environnement (ISE), au Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS) ainsi qu’au Centre de recherche interdisciplinaire sur la biologie, la santé, la société et l’environnement (CINBIOSE).

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Source :
Claude Gauvreau
Actualités UQAM, 15 novembre 2016

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Mise à jour: 16 mars 2023