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Comment concilier la décroissance des effectifs dans les petites écoles et les services éducatifs de qualité?

2017-02-27

Dans plusieurs régions du Québec, le nombre d’élèves tend à diminuer dans les écoles situées en milieux dévitalisés. Une réalité qui pose d’importants défis aux commissions scolaires qui doivent y offrir des services éducatifs de qualité. Une équipe de chercheurs de l’UQAR s’est penchée sur le cas de trois petites écoles de la Gaspésie afin de proposer des solutions pour concilier ces enjeux.


Le professeur en sciences de l’éducation Jean Bernatchez.

En 2012, la Commission scolaire René-Lévesque a approché le professeur en sciences de l’éducation Jean Bernatchez afin de documenter la problématique des services éducatifs en milieux dévitalisés dans un contexte de baisse démographique. « La fluctuation du nombre d’élèves est un défi constant pour les commissions scolaires. Dans le cas de la Commission scolaire René-Lévesque, on observe une diminution des effectifs de 2 % par année dans des écoles qui ont entre 25 et 30 élèves, ce qui est énorme », indique M. Bernatchez.

En partenariat avec la Commission scolaire René-Lévesque, le professeur Bernatchez a mis sur pied une recherche-action à laquelle ont participé trois étudiantes en sciences de l’éducation, soit Odile Marquis-Gendron, Julie Sarault et Lucia Savard. « Dans une perspective de recherche-action, les chercheurs œuvrent en partenariat avec les gens du milieu afin d’orienter l’action dans le sens d’un changement visant à combler un écart entre une situation vécue et une situation souhaitée. Cette posture permet de produire des connaissances originales sur le phénomène à l’étude et sur les stratégies déployées pour résoudre le problème », explique le professeur Bernatchez.

Trois écoles menacées de fermeture ont été ciblées pour la portion « terrain » de la recherche. L’équipe de chercheurs de l’UQAR a identifié certaines pistes de solution permettant d’offrir des services éducatifs de qualité en dépit du nombre d’élèves qui diminue. Parmi celles-ci, le regroupement d’écoles en réseau est une alternative favorisant la socialisation des élèves.

« C’est un modèle qui tend à se développer. Il consiste à connecter deux classes par le Web. Ainsi, les enseignants de deux écoles de différents territoires se partagent les cours qui sont donnés. Ce modèle a été instauré dans l’une des écoles de la recherche. Il y a aussi des modèles plus souples par lesquels les étudiants travaillent avec un élève d’une autre école. Cela contribue principalement à la socialisation des élèves, un aspect qui peut faire défaut dans de plus petites écoles », souligne le professeur Bernatchez, qui est membre du groupe de recherche Apprentissage et socialisation (APPSO).

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Source :
Jean-François Bouchard
UQAR-Info, 23 février 2017

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Mise à jour: 27 mars 2023