La préservation des sources d’eau souterraines constitue un enjeu majeur pour l’environnement et pour la santé humaine, puisqu’une large proportion de la population rurale s’approvisionne à partir des nappes phréatiques. C’est notamment le cas pour la municipalité de Sainte-Luce, au Bas-St-Laurent. Dans le cadre de sa maîtrise en géographie, Éric Filion étudie la contamination en nitrates dans les eaux souterraines en milieu agricole de cette région.

L’azote est utile et primordial à la croissance des plantes. C’est la raison pour laquelle la plupart des engrais, naturels et industriels, en contiennent. Cependant, l’excès de nitrates appliqué en surface peut migrer dans les eaux souterraines lors des précipitations. Des concentrations trop élevées dans l’eau potable peuvent causer des malformations chez le nourrisson et le cancer gastrique chez l’adulte. Les activités agricoles représentent donc la principale source de contamination des nitrates dans les eaux souterraines.
« Mon projet de recherche poursuit l’objectif d’établir la connexion entre les pratiques agricoles en surface et les concentrations en nitrates observées dans les eaux souterraines. Pour ce faire, nous devons nous intéresser aux pratiques agricoles de surfaces qui peuvent mener à une potentielle contamination en nitrates dans la nappe phréatique. Le projet consiste à intégrer le domaine de l’hydrologéologie à celui de l’agronomie afin d’évaluer l’impact des activités agricoles sur la qualité de l’eau souterraine. À l’aide d’expériences de simulation de pluies sur des carottes de sols, le projet vise entre autres à quantifier les flux de nitrates pouvant être transportés vers l’eau souterraine lors des précipitations », explique le chercheur.
Éric Filion réalise son projet, en partenariat avec l’entreprise en agroenvironnement Terre-Eau inc. située à Saint-Joseph-de-Lepage. Ce projet de maitrise a été mis en place grâce à l’obtention d’une bourse de recherche en milieu pratique (BMP Innovation) du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) et du Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies (FQRNT).
Source :
François Cormier
UQAR-Info, 27 octobre 2016