Les programmes de baccalauréat en chimie et en biochimie ont été modifiés en profondeur au cours de la dernière année. Les nouveaux cursus seront offerts pour la première fois à l'automne 2017. «Les deux programmes ont été revus et actualisés à la lumière des nouvelles applications de la chimie et de la biochimie dans le monde d'aujourd'hui», affirme la professeure Isabelle Marcotte, directrice du Département de chimie.

Les formations de chimie et de biochimie seront mieux arrimées à l'évolution de ce secteur de pointe. Photo : Nathalie St-Pierre
Depuis la dernière modification majeure de ces programmes, en 2000, le Département de chimie a procédé à l'embauche de 11 professeurs. «Ce sont tous des experts dans plusieurs secteurs de pointe, notamment en chimie analytique, en synthèse organique, en chimie médicinale et en chimie des matériaux», souligne le professeur David Dewez, directeur des programmes de premier cycle.
Le baccalauréat en chimie
La profession de chimiste a évolué au cours des 20 dernières années, souligne Isabelle Marcotte. «Nous avons assisté à plusieurs développements technologiques importants, particulièrement dans le secteur des matériaux et de l'énergie. La multiplication des nanomatériaux et le perfectionnement des piles solaires n'en sont que des exemples.»
De nos jours, les chimistes œuvrent principalement dans les petites et moyennes entreprises des secteurs des plastiques, des cosmétiques, des pharmaceutiques, des biotechnologies, des matériaux et des analyses environnementales. «Les problématiques environnementales préoccupent la société québécoise et cela se reflète dans la nature du travail», poursuit la directrice.
Le nouveau bac en chimie mise avant tout sur la formation pratique en laboratoire – on y passera désormais des journées entières comme sur le marché du travail. «Dès la deuxième année, les étudiants auront deux cours laboratoires par trimestre, précise Isabelle Marcotte. Au total, ils effectueront un minimum de 620 heures de travaux pratiques durant leur cheminement. Et ils auront la chance d'effectuer un stage en milieu de travail ou en milieu de recherche durant l'été précédant leur dernière année.»
Le nouveau cursus mise également sur le développement de l'autonomie des étudiants. «Les cours théoriques des deux premières années amèneront les étudiants à développer cette autonomie, qui sera évaluée, en quelque sorte, dans les cours de type "projets"», explique Isabelle Marcotte. Dans ces cours, les étudiants réaliseront deux projets portant sur différentes thématiques. «Ils devront développer eux-mêmes leurs protocoles de recherche pour mener à bien leurs projets», précise Isabelle Marcotte. Deux de ces cours seront obligatoires, en chimie bioanalytique et en analyses environnementales, tandis que le troisième, sur la chimie des matériaux, sera offert en option.
Source :
Pierre-Etienne Caza
Actualités UQAM, 10 février 2017