Au Québec, le diabète affecte environ 830 000 personnes, parmi lesquelles près de 250 000 l'ignorent. Cette maladie chronique est la première cause de cécité chez les 65 ans et plus. Elle est également responsable de 40 % des insuffisances rénales, elle augmente le risque de maladies cardiaques et celui de souffrir de déficits cognitifs. La bonne nouvelle: il est possible de contrôler son diabète. «C'est toutefois une maladie exigeante sur le plan de l'autogestion. Il faut faire attention à son alimentation, faire de l'exercice physique, surveiller sa glycémie et gérer son stress», affirme Janie Houle. La professeure au Département de psychologie vient de publier les premiers résultats d'une étude longitudinale portant sur l'autogestion du diabète dans Diabetic Medecine.

En collaboration avec des collègues montréalais, Janie Houle a voulu vérifier si les fluctuations dans les comportements d'autogestion se traduisent par une fluctuation de la concentration de glucose dans le sang, ou hémoglobine glyquée. «Lorsque celle-ci franchit un certain seuil, le diabète commence à s'attaquer aux organes et à causer des dommages», précise la chercheuse.
L'équipe de chercheurs a suivi 295 patients diabétiques pendant un an, à raison de trois rencontres: au début de l'étude, 6 mois et 12 mois plus tard. Les patients ont répondu à un questionnaire sur leurs comportements d'autogestion liés à l'alimentation, à l'exercice physique, à la surveillance de leur glycémie et à la prise de leur médication. Une mesure de l'hémoglobine glyquée a été effectuée à chaque rencontre.
Autogestion efficace
«La surveillance de la glycémie sur une base quotidienne n'est utile que pour les personnes qui prennent de l'insuline, observe Janie Houle. Celles qui prennent des comprimés oraux ou qui gèrent leur diabète avec de l'exercice physique et un plan d'alimentation n'ont pas besoin de surveiller leur glycémie tous les jours.»
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Source :
Pierre-Etienne Caza
ACTUALITÉS UQAM
3 novembre 2015