Les œuvres de Francine Savard, lauréate 2018 du prix Reconnaissance pour la Faculté des arts, figurent dans les collections de plusieurs grands musées canadiens.
Les étudiants québécois qui ont obtenu un diplôme de la célèbre Université d'Oxford, en Angleterre, forment une sorte de groupe sélect. Léticia Villeneuve, diplômée du baccalauréat en relations internationales et droit international (BRIDI), en fait désormais partie. En février dernier, elle a soutenu avec succès sa thèse de doctorat en relations internationales à Oxford – sans corrections! –, après y avoir complété une maîtrise. Elle travaille maintenant à la Division de la politique commerciale internationale du ministère des Finances du Canada.

Son aventure oxfordienne a débuté en 2011. Cette année-là, Léticia Villeneuve termine ses études de baccalauréat à l'UQAM. Âgée alors de 23 ans, elle obtient une bourse de la Fondation Rhodes, l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses bourses de recherche universitaires au monde. «En lisant le descriptif du concours de bourses, je m'étais dit que je n'avais aucune chance, confie la diplômée. Mais des professeurs de l'UQAM m'ont encouragé à soumettre ma candidature. C'est le cas d'Hugo Cyr, l'actuel doyen de la Faculté de science politique et de droit, dont j'étais l'assistante de recherche en droit constitutionnel. Il a insisté pour que j'entreprenne des démarches et n'a cessé de me soutenir. Moi, j'y croyais à moitié.»
Les bourses Rhodes, rappelons-le, sont attribuées aux étudiants les plus méritants en provenance de pays du Commonwealth et de quelques autres États désignés, qui souhaitent poursuivre des études de cycles supérieurs à Oxford. Outre l'excellence du dossier académique, la détermination, l’esprit d’initiative et des qualités de meneur sont des conditions préalables à l'obtention des bourses. D'une valeur d'au moins 100 000 dollars (pour deux ans), celles-ci couvrent les frais de scolarité et de subsistance. Chaque année, 11 bourses Rhodes sont offertes à travers le Canada, dont 2 seulement au Québec.
Fascinée par les relations internationales
Léticia Villeneuve a commencé à développer un intérêt pour les relations et la politique internationales, ainsi que pour les langues (elle s'exprime couramment en anglais, espagnol et mandarin), à l'époque de ses études au cégep. «J'ai toujours été fascinée par la façon dont les différentes sociétés humaines étaient organisées et par leurs relations.» À son arrivée à l'UQAM, elle s'inscrit d'abord en communication, pour ensuite s'orienter en études internationales. À la fin de son bac, elle souhaite poursuivre des études de maîtrise à l'étranger, en anglais de préférence. «J'ai regardé du côté de l'Angleterre, un pays qui offrait une approche des relations internationales et un environnement d'études différents de ceux des États-Unis.»
Dans le cadre de sa recherche doctorale, la diplômée s'est penchée sur le processus de décision conduisant les États à adhérer ou non à des instruments juridico-politiques non contraignants. «Les déclarations de l'ONU, par exemple, peuvent avoir des effets sur le droit interne et même international, mais elles ne sont pas exécutoires et les États n'ont pas à les signer ou à les ratifier», explique-t-elle. Léticia Villeneuve s'est intéressée plus particulièrement à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, en 2007. «Le Canada, les États-Unis, l'Australie et la Nouvelle-Zélande avaient refusé d'adhérer à la déclaration. C'était la première fois qu'autant d'États disaient non à une déclaration de l'ONU en matière de protection des droits humains. En 2011, le Canada est revenu sur sa décision et a donné son appui.»
La diplômée tient à souligner que l'approche multidisciplinaire privilégiée par le programme du BRIDI l'a beaucoup inspirée tout au long de son parcours à Oxford. «Le fait de pouvoir conjuguer à l'UQAM des expertises complémentaires – droit et science politique – constitue une richesse», observe--t-elle.
Source :
Claude Gauvreau
UQAM, 19 avril 2018