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En route vers la mission TICFIRE

2015-05-15

Plusieurs Nord-Américains ont appris l'hiver dernier l'existence d'un phénomène météorologique appelé «vortex polaire», une masse de froid intense qui provient du pôle Nord et qui cause un refroidissement spectaculaire. «Nous avons découvert au cours des dernières années la présence de nuages minces en Arctique, presque impossibles à voir. Ces nuages sont contaminés par de l'acide sulfurique, entre autres, et ils accélèrent la formation de précipitations, sous forme de petits cristaux de glace. Cela cause une déshydratation de l'atmosphère et un refroidissement, d'où l'intensification du vortex polaire», explique le professeur Jean-Pierre Blanchet, du Département des sciences de la Terre et de l'atmosphère. Pour mesurer la formation de ces nuages, le chercheur a soumis un projet de satellite à l'Agence spatiale canadienne (ASC).

Ces nuages sont des émetteurs de radiation (ou de lumière) dans le spectre infrarouge, explique le professeur. En 2006, l'Institut national d'optique (INO), situé à Québec, l'a contacté pour un projet de collaboration sur une nouvelle technologie permettant d'effectuer des mesures thermiques à la verticale dans l'infrarouge lointain, ce qu'aucun instrument ne permettait à ce jour. Grâce à cette innovation, on pourra mesurer les nuages «minces» ? qui possèdent en réalité une étendue verticale de 1 à 10 kilomètres. «La technologie de l'INO permet de "voir" et d'analyser leur composition, un peu comme des lunettes spéciales qui nous feraient distinguer les différentes couches dans un brouillard», précise le professeur, qui a travaillé avec l'INO afin de développer un prototype de satellite utilisant cette technologie.

L'éventuelle mission a été baptisée TICFIRE pour Thin Ice Clouds in Far IR Experiment. L'objectif: construire un satellite capable de mesurer les changements du cycle de la vapeur d'eau en Arctique, incluant la formation des précipitations, la composition des nuages et le refroidissement de l'atmosphère.

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Sur la photo : Dans l'avion Polar 6, quelques scientifiques surveillent le bon fonctionnement de leurs instruments de mesures, toutes complémentaires pour le projet d'étude NETCARE, un réseau regroupant, entre autres, des chercheurs de dix universités canadiennes.

Source :
Pierre-Etienne Caza
ACTUALITÉS UQAM
14 mai 2015

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Mise à jour: 31 mars 2023