
Dans les années 1960, alors que la Révolution tranquille transforme le Québec, un constat s’impose au gouvernement : l’appareil étatique manque cruellement de gestionnaires publics qualifiés. Mais c’est seulement neuf ans plus tard qu’on prendra en main la formation des fonctionnaires en créant l’École nationale d’administration publique (ENAP).
Au fil des décennies, cet établissement est devenu un incontournable pour quiconque souhaite faire carrière dans la fonction publique québécoise. Son directeur général, Guy Laforest, est toutefois déterminé à amener l’ENAP plus loin. « Nous désirons former une fonction publique engagée, qui comprend que son objectif premier est de servir l’État et de répondre aux besoins de la population », déclare-t-il.
Et comment parvient-on à assurer une relève de fonctionnaires engagés, alors que les départs à la retraite s’accéléreront au cours des cinq prochaines années ? À l’ENAP, les initiatives abondent. On organise depuis quelques années maintenant « Le Cercle des jeunes leaders », un programme de mentorat et de développement du leadership (et un projet de recherche de la professeure Natalie Rinfret) unique en son genre destiné aux jeunes cadres. On table sur des programmes obligatoires de formation continue pour tous les nouveaux gestionnaires. Et on maintient une veille à l’échelle mondiale des meilleures pratiques en gestion et en politique publiques.
Source :
Marie Lambert-Chan
La recherche dans le réseau
de l'Université du Québec
Québec Science
Avril-mai 2018, p. 6