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Étranger cherche job en santé

2016-05-03

Encore récemment, des médecins formés à l'étranger à qui on a refusé le stage nécessaire pour obtenir leur permis de pratiquer ont fait les manchettes. Malgré la pénurie de main-d'œuvre dans le milieu de la santé et des services sociaux, à Montréal comme en région, l'insertion en emploi demeure l'un des principaux défis vécus par les professionnels de la santé formés à l'étranger. «Cela touche presque toutes les catégories d'emploi: les physiothérapeutes, les ergothérapeutes, les auxiliaires familiaux et les travailleurs sociaux», observe Catherine Gail Montgomery, professeure au Département de communication sociale et publique et spécialiste en communication et en intervention interculturelles dans le domaine de la santé.»


Catherine Gail Montgomery
Photo: Émilie Tournevache

La situation n'ira pas en s'améliorant. «Avec le vieillissement de la population, les besoins pour les services de santé augmenteront de plus en plus», souligne la professeure, qui travaille, depuis plusieurs années déjà, sur les enjeux spécifiques au processus d’immigration en lien avec les services de santé et services sociaux. Ses recherches sont menées en collaboration avec le CSSS de la Montagne, au sein de l'équipe de Migration et ethnicité dans les interventions en santé et en services sociaux (METISS), dont elle est la directrice scientifique.

Reconnaître les acquis

Premier défi pour les professionnels de la santé formés à l'étranger: faire reconnaître leurs qualifications, leurs acquis et leurs formations auprès des associations ou des ordres professionnels, lesquels règlementent la plupart des professions du milieu de la santé et des services sociaux. Ce qui peut s'avérer un processus long et compliqué puisque très peu de formations étrangères sont reconnues. À titre d'exemple, le Collège des médecins ne reconnaît que la formation prodiguée aux États-Unis et dans certains pays d'Europe. «Il y a tellement de formations dans le domaine de la santé et des services sociaux offertes dans le monde qu'il est impossible, encore de nos jours, de toutes les connaître», observe la chercheuse.

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Source :
Valérie Martin
UQAM, 26 avril 2016

 

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Mise à jour: 30 mars 2023