
En réalité, la robe était bleue, mais cela importe peu (la photo était surexposée et certaines personnes corrigeaient inconsciemment le défaut, se fiant davantage à leur correction qu’à leur vision). Ce que rappelle cette anecdote, c’est que les couleurs sont « fabriquées » et interprétées par le cerveau.
La perception des couleurs est relative et dépend de l’éclairage. Ainsi, un citron éclairé avec une lumière rouge apparaîtra rouge; éclairé par une lumière bleue, il semblera noir. Or, notre oeil est habitué à la lumière du soleil, une lumière « blanche naturelle » qui résulte de la somme de radiations de différentes longueurs d’onde, allant du violet au rouge (les fameuses couleurs de l’arc-en-ciel). C’est cette lumière qui nous permet d’apprécier avec le plus d’exactitude les diverses nuances des couleurs (on dit qu’elle a un excellent indice de rendu de couleur).
Copier l'aspect naturel de la lumière : tout un défi
Restituer cet aspect naturel a toujours été un défi dans le domaine de l’éclairage. Depuis les lampes au sodium jaunes jusqu’aux néons blafards, pas facile de produire une lumière agréable. La lumière du jour offre un indice de rendu de couleur très proche de 100. Les ampoules à incandescence, elles, ont un rendu de couleur d’environ 90, alors que celui des DEL conventionnelles tourne autour de 78 ou 80. Si bien qu’avec les DEL, on économise sur la facture, mais leur rendu de couleur n’est pas très naturel.
Sources :
« La recherche dans le réseau de l'Université du Québec ».
Dossier publié en décembre 2015 dans la revue Québec-Science.
Direction des communications, ÉTS