Les professeurs Jean Legault, André Pichette et Lionel Ripoll obtiennent un financement de plus de 1,1 M$ étalé sur 3 ans pour le projet « OncoSilicaSphères – Microsphères de silice calibrée et fonctionnalisée comme vecteurs en oncologie ». Ce projet est issu d’un montage financier impliquant des organismes subventionnaires et des entreprises privées. En effet, les chercheurs de l’UQAC ont obtenu l’appui financier du Pôle recherche et d’innovation matériaux avancés (PRIMA pour 425 000 $) et du Mitacs (396 000 $) ainsi que des entreprises privées (324 000 $), en particulier la compagnie SiliCycle de Québec. Le présent projet a été évalué rigoureusement par au moins deux comités scientifiques et a été jugé comme un exemple de complémentarité entre les différents partenaires et doté d’un potentiel élevé sur le plan de l’innovation. À ce titre, l’évaluation scientifique effectuée par PRIMA a placé le projet « OncoSilicaSphères » au tout premier rang du concours de l’époque.

Cet ambitieux projet commence en 2014 lorsque SiliCycle met au point une méthode pour séquestrer des fragrances dans une matrice sphérique faite de silices de haute performance. En 2015, la société de Québec, leader international de produits de purification de médicaments, fait appel au laboratoire LASEVE de l’UQAC, reconnu en analyses fines de produits naturels, afin d’évaluer le potentiel de la technologie. Les chercheurs de l’UQAC valident la capacité de la technologie in silica™ à séquestrer et à libérer progressivement les composés volatils ou encore les arômes. Surprise! Les chercheurs observent aussi que l’encapsulation avec la silice protège des actifs fragiles contre la dégradation. Ces trois capacités – encapsulation, relargage, protection – confortent le projet de SiliCycle d’améliorer certains ingrédients cosmétiques et ouvrent des perspectives dans le secteur pharmaceutique. C’est à ce moment que l’expertise de la Chaire de recherche sur les agents anticancéreux de l’UQAC et que l’expertise en formulation développée par le DESS en cosmétologie du Département des sciences fondamentales interviennent dans le processus de développement pharmaceutique de SiliCycle. Le soutien financier au projet « OncoSilicaSphères » permettra, d’ici quelques années, de valider la capacité des microsphères de silice à améliorer des médicaments, à commencer par trois traitements contre le cancer.
Les travaux de l’UQAC portent sur la silice organiquement modifiée (OrMoSil), qui est un matériau de haute technologie pouvant être synthétisé de façon à séquestrer un actif pharmaceutique dans des microsphères de silice. Celles-ci ont l’avantage de pouvoir être calibrées et fonctionnalisées, afin d’améliorer l’innocuité, l’efficacité et la vectorisation de médicaments. Le projet « OncoSilicaSphères » entend valider cette hypothèse en combinant : la synthèse de microsphère; la galénique pharmaceutique; et la biologie expérimentale, et ce, afin de proposer une nouvelle solution aux carences connues (sécurité, efficacité, limitation des effets secondaires) de trois agents anticancéreux (paclitaxel, docetaxel et 5-FU) fréquemment utilisés en oncologie. Ces avancées devraient bénéficier aux 14 millions de vies humaines touchées chaque année par le cancer (croissance prévue : 70 % d’ici 2032). La technologie mise au point durant ce projet pourrait dans un second temps s’appliquer à d’autres indications thérapeutiques.
L’équipe mise en place pour relever les défis du présent projet comptera sur plus de 25 chercheurs hautement qualifiés pendant les trois années dédiées à ces recherches. Ces ressources sont des stagiaires postdoctoraux, des étudiants aux cycles supérieurs et des professionnels de recherche. En plus des efforts consentis pour le développement de produits novateurs en oncologie, ce projet permettra d’attirer et de retenir plus facilement le personnel hautement qualifié et de former des étudiants aux cycles supérieurs. Les retombées de ce projet se feront sentir sur le plan du savoir – par l’acquisition de nouvelles connaissances dans ce secteur de première importance pour le Canada – et sur le plan de la santé, par le développement de nouvelles solutions pour le domaine de l’oncologie.
Source :
Communications et relations publique
UQAC, 7 décembre 2017