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La bédéiste américaine Emil Ferris livre un message inspirant

Crédit : Antoine Tanguay

2019-12-03

L'Université du Québec en Outaouais, en collaboration avec l'École multidisciplinaire de l'image (ÉMI-UQO) a reçu, le lundi 2 décembre 2019, la dessinatrice Américaine Emil Ferris, dont le roman graphique Moi, ce que j'aime, c'est les monstres a été couronné du Fauve d'or du meilleur album au Festival d'Angoulême, plus tôt cette année.

Autrice et bédéiste de renommée mondiale venue tout droit de Chicago, Emil Ferris a participté à une entrevue-causerie dans la grande salle du pavillon Alexandre-Taché. La causerie a été animée et traduite de l'anglais par la professeure et traductrice littéraire Madeleine Stratford, du Département d'études langagières. Tout en dessinant en direct sous les yeux des gens dans la salle, madame Ferris a parlé de son parcours unique, de ses études en dessin, de son oeuvre phare « Moi ce que j’aime, c’est les monstres »  et de son amour inconditionnel pour les musées en général et pour le Louvre en particulier.

La causerie a été diffusée en direct sur la page Facebook de l'UQO. Deux livres de l'autrice ont été tirés et signés par Emil Ferris. Cette dernière a également participé au Rendez-vous de la BD de Gatineau 2019, un évènement présidé par le professeur et directeur de l'ÉMI-UQO, Sylvain Lemay.

L'histoire d'Emil Ferris en est une de persévérance. C'est d'ailleurs l'un des messages qu'ell a voulu transmettre à l'auditoire réunie dans la grande salle, parmi lesquels se trouvaient des étudiant(e)s de l'École multidisciplinaire de l'image. Les difficultés, les défis que nous avons tous dans la vie, nous rendent meilleurs. Elle a notamment essuyé 48 refus lorsqu'elle tentait de faire publier son livre. Ce n'est qu'à la 49 et 50e tentative qu'elle a trouvé une maison d'édition qui a accepté de publier.

Tout en répondant aux questions de la professeure Stratford, madame Ferris dessinait et les personnes ont pu voir l'oeuvre prendre vie en direct sur grand écran (et sur le web via la diffusion Facebook en direct).

Emil Ferris est une battante qui a connu plusieurs moments difficiles. Elle a grandi dans la pauvreté et souffrait de socoliose qui a nécessité une opériation à la colonne vertébrale. Malgré les difficultés financières, les arts ont toujours occupé une place importante au sein de sa famille.

À l'âge de 40 ans, le malheur s'acharne encore sur elle quand une piqûre de maringouin se transforme en virus du Nil, en 2001. Elle se réveille partiellement paralysée et craint pour l'usage de sa main droite, elle qui a un immense talent pour le dessin.

Elle est retounée aux études dans la quarantaine, en fauteuil roulant. Elle se remet à dessiner éventuellement et accumule des pages et des pages d'oeuvres réalisés au stylo à bille. Malgré les nombreux refus des éditeurs, elle fera preuve de persévérance et trouvera une maison pour publier son volumineux album Moi, ce que j'aime, c'est les monstres.

En octobre dernier, Emil Ferris a eu l'honneur de donner des ateliers au plus grand musée du monde, le Louvre à Paris. « Imaginez. Moi, une petite fille qui a grandi dans le quartier Sud de Chicago, qui est rendue au Louvre. »  C'est donc dans le plus important musée du monde qu'elle a eu la chance de donner trois ateliers: deux à des enfants et un à des adultes.

Source :
Service des communications
UQO, 2 décembre 2019

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Mise à jour: 16 mars 2023