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La neuropsychologie à l'heure de la réalité virtuelle

2015-05-11

La réalité virtuelle est de plus en plus utilisée dans le domaine de la santé. Spécialiste de la neuropsychologie et de la santé mentale, le professeur en sciences infirmières Frédéric Banville développe, de concert avec le Centre de développement et de recherche en imagerie numérique (CDRIN) du Cégep de Matane, un appartement virtuel interactif permettant d'évaluer la mémoire et les fonctions exécutives de patients présentant des lésions cérébrales.

Depuis l'automne 2013, le professeur Banville et le CDRIN mènent des travaux visant l'actualisation du Virtual Multitasking Test (VMT) dans l'optique d'une utilisation thérapeutique. Recréant un appartement, la Virtual Multitasking Test version 2 (VMT-2) est un environnement immersif qui permet aux patients d'évoluer, de se déplacer dans les pièces et d'interagir avec les objets qui font partie de la vie quotidienne et ce, afin de réaliser plusieurs tâches calquées sur le quotidien.

« Cet outil vient, en quelque sorte, proposer une neuropsychologie du quotidien. Dans la pratique traditionnelle, on utilise des épreuves qui sont peu corrélées avec le fonctionnement quotidien telles que la mémorisation d'une liste de mots, la réalisation de casse-têtes ou de dessins, etc. Le VMT-2 nous permet de créer des situations qui se rapprochent de la vie de la personne, et ce, dans un environnement contrôlé et standardisé. Ainsi, nous essayons de comprendre la façon dont fonctionne le cerveau dans le quotidien », explique le professeur Frédéric Banville.

Alors que la plateforme VMT proposait, à la base, un scénario statique, établi d'avance dans lequel le patient se déplaçait dans la réalité virtuelle, le professeur Banville et le CDRIN ont cherché à rendre le VMT-2 interactif. « Nous avons implanté le VMT dans un nouveau moteur de jeu appelé Unity 3D, qui est plus actuel (par rapport à l'ancien moteur de jeu) et qui nous offre la possibilité de provoquer des situations imprévues et de modifier les scénarios selon le niveau d'incapacités ou de capacités du participant. Par exemple, nous pouvons ouvrir/fermer des fenêtres, répondre à des appels téléphoniques ou faire tomber une pinte de lait d'un sac d'épicerie afin de voir comment réagit le patient », mentionne Isabelle Béchard, directrice scientifique du CDRIN. Des étudiants du Cégep de Matane, Joey Desrosiers et Marc-Olivier Deschênes, ont bénéficié d'une bourse des Fonds de recherche du Québec en nature et technologies (FRQNT) pour travailler à ce projet de transfert technologique.

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Sur la photo : Jean-François Couture et Isabelle Béchard, du CDRIN, en compagnie du professeur Frédéric Banville.

Source :
Jean-François Bouchard
Service des communications
418 723-1986, poste 1426

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Mise à jour: 23 mars 2023