Sur tous les continents, les vieilles ampoules à filament rendent l’âme les unes après les autres. Depuis le 1er janvier 2014 au Canada et depuis fin 2012 en Europe, elles sont progressivement retirées des étalages des magasins.
Nos veillées se déroulent désormais sous les ampoules fluocompactes et les diodes électroluminescentes (DEL, ou LED pour Light Emitting Diode). Mais au train où elles gagnent des parts de marché, ces dernières pourraient vite devenir la norme afin d’éclairer le monde : on estime que, fin 2016, elles auront conquis 45 % du marché mondial, et 70 % en 2020 (selon une étude du cabinet McKinsey). Plusieurs villes, dont Los Angeles ou Pittsburgh, ont déjà opté pour l’éclairage public aux DEL. Et Montréal envisage de changer 110 000 lampadaires au sodium en faveur des lampes à DEL.
Il faut dire qu’elles cumulent les qualités : insensibles aux chocs, leur durée de vie peut atteindre 40 000 heures, contre 8 000 pour les lampes fluocompactes. « La DEL est constituée de couches de matériaux semi-conducteurs, dont la propriété intrinsèque est d’émettre de la lumière quand on y fait passer un courant électrique », précise Sylvain Cloutier de l’ÉTS.
Résultat, la DEL émet très peu de chaleur et est donc très économe en énergie. Un atout considérable, quand on sait que 20 % de l’électricité mondiale sont utilisés pour l’éclairage.
« Malheureusement les DEL sont encore chères, mais on travaille à les rendre plus abordables », affirme M. Cloutier.
Un dossier réalisé par Marine Corniou.
Source :
La recherche dans le réseau de l’Université du Québec
Volume 5, no 2, p. XIII.