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La victoire, une avancée technologique

2018-12-20
Le logiciel NeuroTracker entraîne les capacités cognitives. (Photo : NeroTracker)

Que ce soit pour grimper sur le podium ou simplement pour garder la santé, un sportif peut aujourd’hui compter sur la technologie pour atteindre ses objectifs.

Muscler son cerveau pour de vrai !

Bon an, mal an, l’Impact de Montréal, les Canucks de Vancouver, les Falcons d’Atlanta et le Manchester United connaissent du succès sur le terrain. Cela, ces équipes le doivent en partie au NeuroTracker, un logiciel de suivi d’objets multiples en 3D conçu par la PME montréalaise CogniSens. Le principe de ce programme d’entraînement cognitif est simple.

À l’écran, plusieurs balles défilent simultanément. L’utilisateur doit suivre le mouvement de certaines tout en ignorant sciemment les autres. Au fil du temps, la difficulté augmente : le nombre de balles se multiplie, leur vitesse s’accroît, des tâches doubles sont imposées. Les capacités attentionnelles et cognitives sont alors mises à rude épreuve.

« Chez des adeptes de sport de groupe, comme le soccer ou le football, ces exercices développent la capacité à gérer des situations de jeu complexes», explique David Labbé, de l’École de technologie supérieure (ÉTS). « Les joueurs entraînent leur vision périphérique et apprennent à focaliser leur attention sur un ou plusieurs éléments. Au final, ils ont plus de ressources cognitives à allouer à leur performance et ils se blessent moins », souligne-t-il. Sur le terrain, cela se traduit par de meilleures performances individuelles et collectives. Du moins, en théorie.

Avec son équipe, le professeur du Département de génie logiciel et des technologies de l’information a entrepris de le vérifier. Ensemble, ils ont réalisé plusieurs études à l’aide du NeuroTracker dans les cinq dernières années, notamment auprès de joueurs de hockey. « Parmi nos belles découvertes, nous avons constaté que les utilisateurs du logiciel prennent de meilleures décisions en situation de jeu. De plus, leurs ligaments croisés antérieurs sont moins durement mis à l’épreuve, ce qui laisse croire à une fréquence moindre de blessures », énumère-t-il.

Frédéric Domingue et Claude Lajoie, professeurs à l'UQTR.

Parvenir à démontrer l’efficacité d’une solution d’entraînement cognitif, commerciale de surcroît, n’est pas une mince affaire. Dans une étude publiée l’an passé, le Global Council on Brain Health concluait à l’inefficacité généralisée des outils de gymnastique mentale et autres applications de musculation de la matière grise. Selon cette organisation indépendante composée de chercheurs dans le domaine, les preuves en faveur de ces outils sont tout simplement inexistantes. Sauf dans le cas du NeuroTracker, dont la validité a bel et bien été confirmée par la science.

Ils chassent les secondes

Frédéric Domingue et Claude Lajoie sont en quête de watts. Et pas n’importe lesquels : ceux qui permettent d’atteindre la plus haute marche du podium et ceux qui condamnent à l’anonymat du peloton. « Nous travaillons avec des cyclistes de haut niveau dont la forme physique est plafonnée. Leur puissance aérobie maximale ne monte plus, leur seuil lactique est stable… Chez eux, de simples corrections de position et d’équipement peuvent procurer des gains énormes », explique Claude Lajoie, professeur au Département des sciences de l’activité physique de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

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Source : 
Maxime Bilodeau
La recherche dans le réseau
de l'Université du Québec
Québec Science
Décembre 2018, p. 8

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Mise à jour: 23 mars 2023