Le tout nouveau Laboratoire de recherche sur les publics de la culture, fondé et dirigé par Hervé Guay et Jason Luckerhoff, professeurs au Département de lettres et communication sociale de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), a lancé ses travaux le 9 décembre, en présentant une conférence gratuite et ouverte à tous portant sur les publics et l’industrie du livre.
Les deux conférenciers sont d’ailleurs des spécialistes reconnus des industries culturelles. Jacques Lemieux a mené une carrière à titre de professeur de communication à l’Université Laval, tandis que Claude Martin vient de prendre sa retraite du Département de communication de l’Université de Montréal. La question du livre et du numérique a été abordée dans cette conférence intitulée «Les publics de la culture: Première et Seconde batailles du livre».

Selon Jacques Lemieux et Claude Martin, le développement des entreprises et des organismes québécois liés au livre peut être considéré comme un succès. Pour Jacques Lemieux, «ce succès s’explique en bonne partie par l’adoption d’un modèle de gouvernance alliant les forces du marché et celles d’une régulation fondée sur l’alliance des pouvoirs publics et privés.» Claude Martin ajoute que «le modèle québécois n’est peut-être jamais aussi évident que dans le domaine culturel.»
Remise en question du modèle québécois
Le modèle québécois est présentement remis en question par certains acteurs. «Au même moment, il y a stagnation ou déclin du public lecteur. Par ailleurs, on pourrait s’inquiéter de l’intégration des immigrants à la culture francophone. Or, les anglophones du Québec consomment peu la culture francophone, mais les allophones, au contraire, sont de grands consommateurs de culture francophone. Leur intégration culturelle se fait, selon les chiffres, plutôt bien. Finalement, les jeunes générations ont un rapport différent à la culture. Les institutions devront s’adapter pour les accueillir», a mentionné Jacques Lemieux, lors de la conférence.
Source :
Rédaction EnTête
10 décembre 2015