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Le chemin de fer, une route vers la virulence bactérienne

2015-04-30

Alors que les bactéries pathogènes ont développé des trucs pour déjouer les défenses de leur hôte, le professeur Charles Dozois du Centre INRS-Institut Armand-Frappier cherche à percer les secrets d'une de leurs armes : le fer. Un lien existerait entre la façon dont les bactéries utilisent le fer et leur virulence; et les pistes se resserrent pour le comprendre. D'ailleurs, de nouveaux projets de maîtrise et de doctorat visent à suivre ces pistes.

Élément essentiel à presque tout organisme vivant, le fer est détecté par les bactéries pathogènes par deux molécules. La première, une petite protéine est connue sous le nom de Fur (ferric uptake regulator) et la deuxième, un ARN non codant, se nomme RyhB. Selon la disponibilité du fer dans le milieu, Fur et RyhB ciblent des gènes pour produire des protéines impliquées dans l'acquisition de fer.

Depuis plusieurs années, l'équipe du professeur Dozois met en lumière les nombreux gènes ciblés par Fur et RyhB. Plusieurs d'entre eux jouent un rôle déterminant dans le succès de l'infection de l'hôte. Par quel chemin biochimique les régulateurs ferriques et la pathogénicité sont-ils liés? Établir le chemin qui relie les régulateurs ferriques et la pathogénicité représente défi de taille. Ce sera le rôle des nouveaux étudiants-chercheurs de le découvrir.

Si cette piste se vérifie, elle pourrait contribuer à l'identification de nouvelles cibles thérapeutiques afin de lutter contre les infections bactériennes. Parce qu'elles semblent au coeur de la régulation de nombreux gènes de virulence, Fur et RyhB deviennent de fait des cibles attrayantes. D'ailleurs, plusieurs bactéries pathogènes présentant des déficiences sur le plan des régulateurs ont démontré une capacité réduite d'infection de l'hôte.

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Source :
Service des communications, INRS
29 avril 2015

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Mise à jour: 23 mars 2023