Le professeur Denis Bourque, du département de travail social et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en organisation communautaire, a fait la première page le 17 juin dernier de la revue française Actualités sociales hebdomadaires (ASH).

Cette revue est publiée depuis plus de 60 ans en France et tire à plus de 33 000 exemplaires papier.
« Il s’agit d’une reconnaissance très importante pour l’organisation communautaire québécoise qui pourrait influencer la pratique française de travail social jusqu’ici trop peu collective, alors qu’on compte plus d’un million de travailleurs sociaux en France », explique le professeur Bourque.
Dans son article intitulé Au Québec, l'intervention communautaire est une composante fondamentale du travail social, Denis Bourque présente les grandes modalités de l’organisation communautaire, une des constituantes de base du travail social au Québec, et identifie les similitudes et les différences entre les deux pays.
Les sociétés françaises et québécoises sont différentes, explique le professeur Bourque dans son article. Il donne l’exemple du principe du regroupement de personnes sur la base d’intérêts ou d’affinités partagés pour faire valoir certains objectifs, qui est reconnu et valorisé depuis longtemps au Québec. Cette prise en charge collective n’est pas considérée comme une menace à la démocratie et au principe d’égalité. Ainsi au Québec, la formation en travail social est basée sur trois méthodologies complémentaires : l’intervention individuelle ou familiale, l’intervention de groupes et l’intervention communautaire. Il existe même un titre d’emploi d’organisateur communautaire dans le service public.
Ce n’est pas le cas en France où les travailleurs sociaux, à côté de leur mission d’accompagnement individuel, essaient de pratiquer l’intervention collective, ce qui peut difficilement fonctionner, car l’intervention individuelle prend toujours le haut du pavé.
Source :
Service des communications
UQO