Est-il possible de sculpter la matière avec le son? C'est ce que le professeur en arts visuels de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), Martin Beauregard, démontrera grâce à la subvention de 50 292 $ qu'il vient d'obtenir du Fonds de recherche Société et culture du Québec (FRQSC) en recherche-création. C'est la toute première subvention en recherche-création à être octroyée à un professeur de l'UQAT.
En poste depuis 2015 à l'UQAT, le professeur Beauregard se démarque par son expertise novatrice qui allie l'art visuel au numérique. Le projet de M. Beauregard fait suite à ses études doctorales (Paris 1 Sorbonne et l'UQAM) portant sur les rapports entre la photographie et le récit. Le nouveau programme de recherche-création du professeur Beauregard s'ancre cette fois-ci dans la problématique du son en arts selon l'intitulé original La matérialisation du son en arts visuels et médiatiques : une approche narrative et exploratoire des technologies de visualisation du son et d'impression 3D.
L'idée de voir le son ou la musique a longtemps fasciné les artistes alors que celle-ci représente un lien indéniable avec l'abstraction, la métaphore et l'analogie sonore ou musicale. Aujourd'hui, l'art visuel et médiatique revisite, sous forme d'expériences sensorielles, la création d'environnements immersifs ou d'installations, les frontières entre l'espace physique et virtuel. Grâce aux récentes technologies numériques en création 3D, le professeur Beauregard propose un renouvèlement des rapports entre le son, l'image et la sculpture qui participent également au développement de nouvelles pratiques artistiques contemporaines. C'est donc à partir de l'impression 3D d'une simulation des effets de vibration du son sur la surface d'un objet virtuel que le professeur Beauregard expérimentera différentes formes de « matérialisation du son ».
« L'UQAT représente un environnement extraordinaire et une chance formidable de travailler avec des experts en création numérique 3D, ici en Abitibi-Témiscamingue, et par l'entremise du Réseau international universitaire de création numérique (RUN), qui regroupe une quinzaine d'universités dans le monde. Il saura retenir l'attention des écoles en arts et en création 3D, dont celles de l'Université d'arts de Nanjing (Chine) et de Paris 8 avec lesquelles je souhaite partager mes travaux de recherche-création », mentionne M. Beauregard.
Le projet du professeur Beauregard vise ainsi à réaliser un corpus d'œuvres inédites, de conférences au sein des réseaux universitaires et de l'art contemporain et à participer à la formation d'une relève artistique originale en arts visuels et médiatiques.
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Source :
Nathalie Cossette, agente d'information
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