La plus marquante des réformes en administration publique, le «nouveau management public» (NMP), dénonçait la bureaucratie comme mode d'opération et supposait que les pratiques du secteur privé amélioreraient la gestion dans le secteur public. Les organisations publiques ont donc adopté plusieurs pratiques du privé, notamment la gestion axée sur les résultats (GAR) et l'exercice d'un plus grand leadership par les gestionnaires publics. Après 30 ans, quelles conclusions tirer sur le plan du leadership?
Invité à la Conférence annuelle de l'Association internationale des Écoles et instituts d'administration (AIEIA), qui s'est tenue à Paris du 6 au 10 juillet, le professeur Daniel Maltais a présenté les résultats de deux études comparant, après 30 ans de NMP, le leadership des gestionnaires des secteurs public et privé et des variables liées à la performance au travail.
Le secteur d'activité aurait un effet significatif
La première étude, quantitative, comparait des variables sociodémographiques des participants des deux secteurs. Il en ressort que ceux du secteur public étaient plus âgés, avaient des niveaux hiérarchiques inférieurs, possédaient plus d'expérience en gestion et faisaient des semaines de travail moins longues.
Le questionnaire comportait 49 énoncés portant sur :
- Leadership transactionnel vs transformationnel
- Satisfaction au travail
- Initiative
- Effort
- Persistance
Une analyse de variance multivariée indique que le secteur d'activité (privé vs public) produit un effet significatif sur l'ensemble des variables.
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Sur la photo : Le professeur Daniel Maltais.
Source :
Direction des communications, ENAP
27 juillet 2015