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L’écriture en cadeau

2017-12-13

Il faut plus que des crayons et du papier pour initier les enfants à l’écriture. Cela passe par une foule d’activités, depuis la lecture d’histoires jusqu’au renforcement des muscles de la main. Mais en fait-on suffisamment?

C’est l’heure du dodo. Vous demandez à votre tout-petit de choisir un conte. Vous créez une ambiance feutrée en tamisant l’éclairage et placez ses oreillers pour garantir plus de confort. Puis, vous lui lisez l’histoire en suivant les mots avec votre doigt et en lui montrant chaque image. Ensuite, vous l’embrassez, remontez sa couverture et quittez la chambre sur la pointe des pieds en espérant qu’il tombe rapidement dans les bras de Morphée.

En plus d’être un doux rituel, l’histoire du soir est une activité bénéfique pour l’enfant qui est ainsi initié à la lecture, mais aussi à l’écriture.

« C’est important de commencer à lire des histoires très tôt à son enfant, pratiquement dès sa naissance, parce qu’il se familiarisera tranquillement avec le concept des lettres et des mots. Ensuite, il verra qu’on lit (et écrit !) de gauche à droite et de haut en bas », explique Pascale Thériault, professeure au département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).

Lorsque l’enfant s’exprime davantage, le père ou la mère peut l’interroger sur le récit. Qu’arrivera-t-il au Petit Chaperon rouge lors qu’il arrivera à la maison de sa mère-grand ? Jack échappera-t-il à l’ogre qui vit tout en haut du haricot magique ? Cette discussion pique la curiosité du futur petit lecteur tout en l’aidant à comprendre comment se construit une histoire.

Les parents peuvent aussi recourir à la technologie, entre autres les tablettes. « Leurs enfants apprivoiseront ainsi la lecture sur différents supports et cela peut être une source de motivation pour eux », affirme Pascale Thériault.

Toutes ces stratégies n’ont rien d’anodin quand on sait que le développement de bonnes habiletés en lecture joue un rôle essentiel dans la réussite scolaire. De faibles compétences en lecture au premier cycle du primaire sont l’un des principaux facteurs de risque de décrochage scolaire, d’après des données compilées en 2016 par l’Institut de la statistique du Québec. Cette étude précise que les enfants qui feuillettent des livres par eux-mêmes tous les jours à partir de deux ans et demi ont un niveau moyen de motivation en lecture au primaire significativement plus élevé que ceux qui le font une fois ou moins par semaine.

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Source :
Martine Letarte
La recherche dans le réseau
de l'Université du Québec
Québec Science
Décembre 2017, p. : X

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Mise à jour: 22 mars 2023