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Les lasers pour« voir » la matière

2015-12-09

On les trouve dans les lecteurs de codebarres ou de DVD, dans l’industrie pour la découpe métallique ou l’impression 3D, dans les photocopieuses ou les imprimantes, ou encore au bloc opératoire d’un hôpital. Les lasers sont partout. Y compris, bien sûr, dans les laboratoires, où ils constituent un outil précieux pour étudier les matériaux ou les tissus vivants. « Comme le laser focalise énormément d’énergie sur une petite surface, il peut faire vibrer les matériaux, les exciter. De notre côté, en regardant comment le matériau réagit, on peut obtenir des informations précises sur ses propriétés fondamentales et électroniques », explique Sylvain Cloutier, professeur au département de génie électrique de l’ÉTS.

La lumière sait faire parler les matériaux, et peut révéler leurs propriétés cachées. L’interaction « laser-matière » est au centre de nombreux domaines de recherche.

L’étude des interactions laser-matière est désormais au coeur de l’innovation, dans tous les domaines, qu’il s’agisse de l’aéronautique ou des nanotechnologies. Le chercheur a même, par le passé, travaillé en collaboration avec des restaurateurs d’oeuvres d’art aux États-Unis, qui cherchaient à caractériser le type de peinture utilisée sur un tableau. « Leur crainte était que, en restaurant la couleur avec un autre pigment, il y ait des réactions chimiques inattendues. Grâce au laser, on peut découvrir la “signature moléculaire” des peintures utilisées et éviter les mauvaises surprises », explique-t-il.

À l’ÉTS, Sylvain Cloutier a troqué les toiles de maître contre des semi-conducteurs. « Le coeur de ma recherche, c’est de développer de nouveaux matériaux avec des propriétés uniques. On a par exemple découvert qu’en perçant des nano-trous dans le silicium, on pouvait modifier ses propriétés », poursuit-il.

Un dossier réalisé par Marine Corniou.

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Source :
La recherche dans le réseau de l’Université du Québec
Volume 5, no 2, p. VIII-IX.

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Mise à jour: 27 mars 2023