Les érablières nordiques réagissent-elles de la même façon que celles des forêts feuillues que l'on retrouve plus au sud? Sur certains plans, a répondu M. Tiphaine Després, doctorant en sciences de l'environnement à l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), lors de la soutenance de sa thèse qui a eu lieu le 24 août dernier au campus de l'UQAT à Rouyn-Noranda.

Dans son étude, M. Després a reconstitué la dynamique des trouées, ouvertures dans le couvert forestier causées par la mortalité d'arbres uniques ou de petits groupes d'arbres ou par la chute de grosses branches, dans onze vieilles érablières du Témiscamingue, soit à la limite nordique des forêts feuillues dans l'est de l'Amérique du Nord. Les trouées représentent le processus principal permettant le renouvellement des forêts dans la région. Bien que le taux annuel de perturbation par les trouées soit similaire dans les forêts du Témiscamingue et de l'est des États-Unis, la taille et la quantité des trouées diffèrent d'une région à l'autre.
« Pour les ingénieurs forestiers du Témiscamingue, cela signifie que les coupes partielles doivent être plus petites et plus nombreuses pour reproduire adéquatement les processus forestiers naturels », a mentionné M. Després. Ce dernier souligne également l'importance de préserver une proportion d'arbres de plus de 200 ans et de laisser du bois mort de différentes tailles sur les sites de coupe pour assurer le maintien des processus écologiques.
Ayant pour titre « Régime des trouées dans les érablières anciennes du Témiscamingue », la thèse de M. Tiphaine Després fut réalisée sous la direction du professeur Hugo Asselin (UQAT), et sous la codirection des professeurs Yves Bergeron (UQAT) et Frédérik Doyon (UQO).
Sur la photo (de gauche à droite) : Yves Bergeron, codirecteur UQAT, Yan Boucher, président UQO, Tiphaine Després et Hugo Asselin, directeur UQAT.
Source :
Nathalie Cossette, agente d'information
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