L’éthique est souvent décrite comme un problème de philosophes, mais elle est aussi un problème concret auquel les gens sont confrontés chaque jour. Cela est particulièrement vrai pour les personnes qui travaillent dans des situations difficiles et dans l’urgence.
Pour comprendre comment l’éthique se fait sur le terrain, le professeur Nicolas Bencherki, avec la complicité de Frédérik Matte (Université d’Ottawa), a exploré les pratiques collectives par lesquelles l’éthique est articulée par les travailleurs de l’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) dans l’article « Materializing Ethical Matters of Concern: Practicing Ethics in a Refugee Camp » de l’International Journal of Communication.
En tant qu’organisation non gouvernementale opérant dans 72 pays, souvent dans des contextes extrêmes, MSF est exemplaire en ce qu’elle parvient toujours à maintenir ses standards éthiques.
Étudier les pratiques concrètes a permis d’apprendre comment les travailleurs réconcilient des principes éthiques dans des situations difficiles où il serait pourtant facile de les sacrifier.
Pour cet article, les chercheurs ont analysé des enregistrements audio et vidéo réalisés dans un camp de réfugiés au Kenya.
Ils se penchent également sur la dimension communicationnelle qui permet à des décisions éthiques apparemment individuelles mais qui sont en fait des accomplissements collectifs, et sur des principes et des objets qui matérialisent l’éthique dans la vie de tous les jours.
Source :
Service des communications et des affaires publiques
TÉLUQ, 12 décembre 2019
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