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Les recherches du professeur Normand Landry citées

Le professeur Normand Landry, du Département SHLC, et également titulaire de la Chaire de recherche du Canada en éducation aux médias et droits humains, a vu ses travaux de recherche cités dans un rapport présenté récemment par Centre d'étude sur la pauvreté et l'exclusion, un organisme qui se veut un lieu d'observation, de recherche et d'échanges visant à fournir des informations fiables et rigoureuses en matière de pauvreté et d'exclusion sociale.

Le rapport en question, qui fait 40 pages, a pour titre Les préjugés : un obstacle majeur à la lutte contre la pauvreté - Avis pour en comprendre la nature, les sources, les effets, et pour développer des indicateurs de mesure. On évoque les travaux du professeur Landry dans la section « Préjugés et politiques publiques ».

Plus spécifiquement, on y mentionne que les travaux de Landry et collab. (sous presse) présentent des résultats très actuels sur l’opinion publique concernant l’assistance sociale au Québec. Le sondage réalisé par les auteurs en 2019 auprès de 2 054 Québécoises et Québécois démontre que « l’opinion publique québécoise se montre favorable à l’incitation musclée à l’insertion à l’emploi, au maintien de faibles niveaux de prestations, bien en deçà des seuils établis de pauvreté, ainsi qu’à la différenciation, à la catégorisation et au traitement différencié des prestataires [de l’assistance sociale] selon leur aptitude au travail ».

À cet effet, il est intéressant de noter que, toujours selon la même étude, la population québécoise a une conception très médicale de la notion d’inaptitude au travail, celle-ci étant fortement associée aux problèmes de santé mentale ou physique, ou aux handicaps physiques ou intellectuels. A contrario, les enjeux tels l’isolement social chronique ou les problèmes de dépendance à la drogue sont moins perçus comme étant des motifs d’inaptitude au travail.

Les auteurs concluent que la question de l’aptitude à l’emploi conditionne les attitudes à l’égard des prestataires. Les personnes jugées sans contraintes sévères à l’emploi sont considérées
comme moins méritantes et font l’objet d’un jugement plus dur (Landry et collab., sous presse). 

Notons ici que la conception médicale de l’inaptitude au travail, comme observée dans la population québécoise dans les travaux de Landry et ses collaborateurs, est présente dans la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles. De fait, la Loi stipule que pour être admissible au Programme de solidarité sociale, l’adulte doit démontrer « par la production d’un rapport médical, que son état physique ou mental est, de façon significative, déficient ou altéré [...] et que, pour cette raison [...], il présente des contraintes sévères à l’emploi » (article 70).

Source :
Service des communications et des affaires publiques
TÉLUQ, 4 février 2022

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