Après avoir pris connaissance de la proposition de mesures de redressement de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) suivant la plainte de l’étudiante Kimberley Marin Rousseau, l’École de technologie supérieure (ÉTS) a pris part conjointement avec l’Association des étudiants (AÉÉTS) au règlement du dossier. Rappelons que la plainte de Mme Marin Rousseau auprès de la CDPDJ découle d’un événement survenu en 2015 dans le cadre d’une activité d’intégration organisée par l’AÉÉTS lors de laquelle elle a été victime de harcèlement. Mme Marin Rousseau recevra un montant total de 34 500 $, tel que proposé par la CDPDJ.
« Au nom de l’ÉTS, je veux transmettre mes plus sincères excuses à Mme Marin Rousseau. Ce malheureux épisode a mis en lumière des manquements de notre organisation à l’égard du traitement des plaintes de harcèlement », a déclaré François Gagnon, le directeur général de l’ÉTS.
« Depuis 2015, les choses changent à l’ÉTS et vont continuer de changer. Il reste encore du travail à faire, il ne faut pas se leurrer, mais cet événement vécu par Mme Marin Rousseau a permis une prise de conscience nécessaire. Il a incité l’ÉTS à revoir ses façons de faire et à se doter d’un processus structuré et confidentiel dans l’accueil et dans la gestion des plaintes avec, entre autres, la mise sur pied du Bureau de prévention et de résolution du harcèlement (BPRH). L’accompagnement et le soutien aux victimes sont les priorités pour nous.
« Les violences à caractère sexuel et le harcèlement sont des comportements inacceptables. Depuis la création du BPRH, nous intensifions nos efforts de prévention et de résolution du harcèlement. Nous recevons environ une centaine de signalements par année. Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’incivilités et d’inconduites. Celles-ci se règlent par de la formation et de la sensibilisation ou par une médiation, lorsque souhaitée par la victime. Une dizaine de plaintes par année sont liées à des situations de violence à caractère sexuel ou de harcèlement psychologique. Toutes les plaintes font maintenant l’objet d’une enquête externe. Lorsque la plainte est fondée, nous agissons concrètement par des mesures de redressement et/ou par des sanctions déterminées par la jurisprudence. Par exemple il peut s’agir de suspension avec ou sans solde, d’interdiction d’entrer en contact avec les victimes jusqu’au congédiement pour un employé ou l’expulsion pour un étudiant.
« Personnellement, je trouve que le harcèlement est inacceptable et je suis convaincu de porter la voix pour l’ensemble de la communauté de l’ÉTS. Par ailleurs, je compte sur tous les membres de la communauté afin que nous puissions vivre sur un campus exempt de toute violence à caractère sexuel et de toute forme de harcèlement », a expliqué François Gagnon.
L’ÉTS a redoublé d’ardeur : de 2016 à ce jour
Plusieurs des actions entreprises par l’ÉTS depuis 2016 correspondent aux mesures de redressement suggérées par la CDPDJ dans sa proposition de règlement :
- Création d’un Bureau de prévention et de résolution du harcèlement (BPRH);
- Adoption de la Politique pour un milieu de travail, d’études et de vie respectueux et exempt de harcèlement et la formation du Comité consultatif de prévention du harcèlement et des violences à caractère sexuel formé de représentants de la communauté;
- Adoption de la Politique pour prévenir et combattre les violences à caractère sexuel incluant un protocole de traitement des plaintes ;
- Adoption du Règlement sur l’encadrement des relations de proximité dans le cadre de rapport d’autorité ainsi que du Règlement sur le Code de vie visant à maintenir un milieu de vie et d’études sain et sécuritaire;
- Mise sur pied de formations dédiées aux gestionnaires et au personnel du Bureau de la prévention et de la sécurité;
- Disponibilité de ressources spécialisées mises à la disposition de la communauté étudiante par les Services aux étudiants et le BPRH;
- Intégration de conseils de prévention et de sensibilisation lors des séances d’accueil des nouveaux étudiants à la rentrée;
- Déploiement de campagnes d’information et de prévention sur le campus comprenant des midis-conférences et des capsules vidéo.
La sensibilisation, la prévention et la formation : nos priorités 2019-2022
Une formation en ligne sur les violences à caractère sexuel a été développée conjointement par les établissements du réseau de l’Université du Québec. Son déploiement a commencé au sein de l’ÉTS avec les cadres supérieurs et les gestionnaires. Elle se poursuivra, dans les jours à venir, auprès de l’ensemble de la communauté (étudiants, professeurs et employés).
L’organisation de conférences, d'ateliers et d'activités thématiques ainsi que du mentorat pour les nouvelles étudiantes font également partie des initiatives qui sont mises en œuvre. De plus, l’ÉTS est engagée dans l’objectif d’Ingénieurs Canada de hausser la proportion des femmes en génie à 30 % d’ici 2030 et a développé à cette fin la campagne de promotion Objectif Féminin pluriel dévoilée en mars dernier.
Pour en savoir plus :
Bureau de prévention et de résolution du harcèlement
Source :
Service des communications
ÉTS, 17 octobre 2019
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