Au Québec seulement, plus de 10 000 adultes ayant une déficience intellectuelle bénéficient d’un hébergement en ressource de type familial (RTF), plus souvent connue sous le nom de famille d’accueil. Les responsables de ces RTF sont extrêmement importants dans les interventions menées auprès de ces personnes puisqu’ils les côtoient au quotidien. Martin Caouette, professeur au Département de psychoéducation, et son équipe travaillent présentement sur les pratiques de ces responsables et sur la façon dont elles contribuent à accroître l’autodétermination des personnes présentant une déficience intellectuelle.

Martin Caouette est professeur au Département de psychoéducation.
Qu’est-ce que l’autodétermination?
L’autodétermination consiste en la prise de contrôle sur sa vie, sans influence externe indue. Cela peut se manifester, par exemple, en choisissant la façon de se vêtir, en exprimant ses préférences ou en revendiquant ses droits. Des études menées par d’autres chercheurs ont démontré que l’autodétermination des personnes présentant une déficience intellectuelle peut avoir des impacts bénéfiques sur des aspects de la vie aussi importants que le bien-être émotionnel, la confiance en soi, la participation sociale, la qualité de vie et le taux d’emploi.
Aucune donnée n’existe actuellement quant aux pratiques et aux connaissances des responsables de RTF en lien avec l’autodétermination, bien que cette dernière soit reconnue comme l’un des meilleurs moyens d’actions auprès des personnes ayant une déficience intellectuelle.
Le rôle des responsables RTF
«On s’attend surtout des responsables qu’ils administrent d’abord des soins, pas forcément qu’ils fassent avancer les gens avec qui ils vivent sur le plan personnel», explique Martin Caouette. Si des études ont déjà démontré que certains intervenants en déficience intellectuelle considèrent que de respecter les préférences des personnes limite l’efficacité de leur travail, on pourrait croire que ce soit également le cas pour les responsables de RTF. En effet, une ressource de type familial peut héberger entre une et neuf personnes à
Source :
Vice-rectorat recherche et développement
UQTR, 16 mai 2017