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L’Internet immersif et tactile, prochaine étape dans l’évolution numérique

Les robots assistants, dont les sens de la vue, de l’ouïe et du toucher seront liés à leurs propriétaires, se multiplieront avec l’avènement de l’Internet tactile et immersif. Photo: INRS

2019-05-28

Et si les ordinateurs permettaient de toucher et de manipuler des objets avec la même facilité avec laquelle on tient une conversation par vidéo ? Et si un ingénieur autant qu’un médecin pourrait réaliser une procédure à distance, avec les mêmes sensations au bout des doigts que s’ils étaient sur place ? 

Voilà la promesse de l’Internet immersif et tactile, la prochaine grande étape de la vie numérique. Le professeur de l’INRS Martin Maier est déjà à pied d’œuvre pour donner vie à cette nouvelle connectivité aux dimensions spectaculaires dont les impacts se feront sentir partout dans nos vies.

 
Dans son laboratoire, l’Optical Zeitgeist Laboratory, le professeur Maier repense le rôle des réseaux optiques et leur arrimage à la technologie. Dans le cas de la communication tactile, quelques millisecondes font obstacle à l’essor de la technologie : le délai entre le départ et l’arrivée de l’information est trop long. Le bout des doigts, très sensibles, ressent un décalage entre leur action et la rétroaction et cela embrouille l’utilisateur. Il s’agit de la même confusion que lors d’une conversation où on perçoit un délai. 
 
 
Top chrono !
On nomme ce phénomène la latence. Elle a été réduite pour que les conversations ne soient pas décalées de façon irritante, mais on la perçoit toujours en réalité virtuelle, ce qui cause de l’inconfort. Le professeur Maier explique que jusqu’à présent, le développement des réseaux s’est concentré sur leur capacité à transmettre une grande quantité d’information. Maintenant que de grandes quantités de données peuvent circuler, l’ennemi du développement des technologies numériques devient la latence. 
 
Pour ressentir la texture des objets et les manipuler efficacement, les réseaux sont un peu trop lents et ont besoin d’un coup de pouce. Pour que l’interaction tactile semble naturelle, la latence doit être réduite entre une et dix millisecondes. C’est un temps très bref qui sépare le moment où la main pose une action et le moment où elle en ressent la rétroaction. Dans ce laps de temps, les données sont transmises à l’instrument d’interface, à l’ordinateur, au réseau, au robot qui pose un geste. Ce geste génère une nouvelle information qui fait le chemin inverse. Actuellement, il y a quelques millisecondes de trop au fil d’arrivée et Martin Maier a trouvé une façon de réduire la latence sous le seuil des dix millisecondes. 
 
 
Source :
Stéphanie Thibault
INRS, 27 mai 2019
 

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Mise à jour: 31 mars 2023