Les avancées dans le domaine des fibres optiques, des dispositifs photoniques et des circuits optoélectroniques ont révolutionné l’univers des télécommunications. Un autre progrès majeur se dessine, dans lequel la fibre optique, plus dense que jamais, jouera un rôle prépondérant. Et Véronique François, chercheuse à l'ÉTS, n’est pas étrangère à son avènement.

Accroître la densité spatiale
Certaines tâches qui nécessitent une formidable puissance de calcul, comme les prévisions météorologiques, l’étude du climat ou la modélisation moléculaire, sont réalisées par des superordinateurs. Ces machines de haute performance contiennent de très nombreux cœurs qui doivent être reliés entre eux par ce qu’on appelle les « interconnexions ». Traditionnellement faites de cuivre, elles sont aujourd’hui remplacées par des interconnexions optiques. Mais si ces dernières sont parfaites pour les communications entre boîtiers, elles demeurent trop grosses pour les circuits électroniques.
Des fibres microstructurées à cœurs multiples
Pour résoudre ce problème de taille, Véronique François cherche à augmenter la densité spatiale des interconnexions en travaillant avec des fibres microstructurées à cœurs multiples plutôt qu’avec des fibres optiques conventionnelles. Il s’agit de fibres dotées de plusieurs guides d’ondes pouvant transmettre les données en parallèle.