Au Québec, sans le savoir, les personnes qui ont recours à des soins à domicile par l’entremise d’un programme du gouvernement sont susceptibles d’être poursuivies car elles deviennent des employeurs.
C’est ce qui ressort entre autres d’un reportage diffusé à l’émission La Facture et dans lequel est citée la professeure Louise Boivin, du Département des relations industrielles de l’UQO.
La professeure Boivin a récemment accordé une entrevue à Radio-Canada dont des extraits ont été diffusés dans le reportage diffusé le mardi 19 mars 2019. L’entrevue, réalisée à l’UQO, portait sur les difficultés vécues par le personnel et les quelques 11 000 bénéficiaires d’un programme gouvernemental québécois de financement des services d’aide à domicile appelé le chèque emploi-service.
Or, sans le savoir, les 11 000 bénéficiaires de ce programme acceptent des responsabilités qui pourraient les mener à devoir se défendre devant les tribunaux.
La professeure Boivin s’intéresse aux services à domicile depuis 2005 dans le cadre de ses recherches.
« L’État profite du fait que les bénéficiaires ne savent pas qu’ils ont la fonction de l’employeur sur le plan juridique », souligne-t-elle en entrevue.
Elle ajoute que des rapports ont été réalisés sur les problèmes avec le programme chèque emploi-service, en 1998, mais que rien n’est fait.
Louise Boivin poursuit des recherches depuis plusieurs années sur le travail et la représentation collective dans les activités de soin.
Reportage à l’émission La Facture du 19 mars 2019
Source :
Service des communications
UQO, 20 mars 2019