Le conseil d’administration de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) a adopté une toute nouvelle Politique pour prévenir et combattre les violences à caractère sexuel, lors de sa réunion du lundi 3 décembre 2018.
Rappelons qu’une loi mise de l’avant en juillet 2016 par le gouvernement précédent accordait un délai de deux ans et demi (1er janvier 2019) afin que les institutions se dotent de cette politique.
Il est important de souligner que l’UQO avait amorcé cette réflexion bien avant la demande de Québec, puisque le Plan stratégique 2016-2020 adopté à l’automne 2016 souligne l’importance d’avoir « une communauté exempte de harcèlement, de violence et d’agression sexuelle ».
« Nous avons pris les choses en mains avec l’adoption de cette nouvelle politique, affirme le recteur de l’UQO, monsieur Denis Harrisson. La question des violences à caractère sexuel nous interpelle et nécessite de notre part des interventions justes et ciblées. Pour moi, c’est très clair, le harcèlement sexuel sous ses diverses manifestations est inacceptable. Point à la ligne. Cet engagement se doit d’être partagé par tout le personnel de l’université, ainsi que par les étudiantes et les étudiants, car nous sommes tous concernés par cette question préoccupante. »
Le SCCC-UQO salue l'adoption de la nouvelle politique
La nouvelle politique établit d’emblée que l’UQO dénonce collectivement les violences à caractère sexuel en son sein et désire y mettre fin. Elle reconnaît à tous les membres de la communauté universitaire le droit fondamental à un milieu de travail et d’études exempt de toute forme de violences à caractère sexuel ou mettant en cause la sexualité, l’identité sexuelle ou l’expression de l’identité sexuelle d’une personne, qu’il s’agisse de harcèlement sexuel, de comportements sexuels non désirés ou de toute autre forme de violence sexuelle.
Cette politique est le fruit d’une vaste consultation auprès de toute la communauté universitaire de l’UQO. Le Comité consultatif pour une université sans violence sexuelle a également tenu des dizaines de rencontres depuis deux ans. Le Comité a mis en place cinq groupes de travail qui ont traité des thèmes suivant : l’éducation, la sensibilisation et la prévention ; l’accompagnement et l’intervention; la communauté universitaire dans sa diversité; les politiques et les règlements (processus de plainte); et la sécurité des personnes.
Création d’un Bureau d’intervention en matière d’inconduite
La Politique pour prévenir et combattre les violences à caractère sexuel précise ce qu’est le consentement, ce que sont les violences à caractère sexuel et elle prévoit plusieurs mesures de prévention et de sensibilisation, en plus d’établir un processus de traitement des plaintes. Elle prévoit la confidentialité de ces plaintes et les sanctions applicables, le cas échéant.
La nouvelle politique prévoit également la création du Bureau d’intervention en matière d’inconduite (BIMI). Ce bureau a pour objectif de recevoir toute plainte, de guider les personnes plaignantes et d’assurer le suivi du traitement des plaintes en vertu de diverses politiques et règlements notamment ce qui suit :
- Règlement concernant le plagiat et la fraude
- Politique de conduite responsable en recherche et création
- Règlement sur l’incivilité
- Politique visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel
La nouvelle politique sera effective au plus tard le 1er septembre 2019, soit le délai prescrit par le gouvernement du Québec.
Source :
Service des communications
UQO, 4 décembre 2018