L’UQO se joint officiellement au projet SmartForests Canada, une initiative pancanadienne qui vient de recevoir un appui de 9,5 millions $ de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) et du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur du Québec. De ce montant, 1,7 million $ revient à l'Institut des Sciences de la Forêt tempérée (ISFORT-UQO).

Au centre, le leader du projet SmartForests Canada à l’UQO, le professeur Christian Messier, en compagnie des professeurs François Lorenzetti (à gauche) et Sylvain Delagrange (à droite), qui ont participé au montage de la demande FCI pour l’UQO.
L’initiative SmartForests Canada fait partie d’une annonce faite la semaine dernière par les gouvernements du Canada et du Québec, qui ont dévoilé le financement d’une vingtaine de projets majeurs d’infrastructures.L’UQO, par l’entremise de son Institut des Sciences de la Forêt tempérée (ISFORT) devient partenaire de SmartForests Canada, une initiative menée par le professeur en écologie forestière de l’UQAM, Daniel Kneeshaw, qui est aussi le directeur dans cette université de la maîtrise conjointe UQAM-UQAT-UQO en gestion durable des écosystèmes forestiers (www.mgdef.ca). L’UQO fait partie d’un ensemble de sept universités canadiennes, les autres étant l’UQAT, la TÉLUQ, l’Université de Montréal, l’Université Lakehead et l’Université de l’Alberta, qui mettront sur pied un réseau de placettes et de plantations qui serviront à observer et à modéliser les réponses des forêts boréales et tempérées aux changements climatiques, de sorte à pouvoir informer les milieux décisionnels des meilleures approches en termes d’adaptation.
Communiqué de presse Fondation Canadienne de l'Innovation
Ce projet d’infrastructures, appelé SmartForests Canada, recevra plus de 9,5 millions $ dont 1,7 millions $ viendront directement en Outaouais, plus précisément à l’ISFORT. Pour l’UQO, le leader du projet sera justement le directeur scientifique de cet institut basé à Ripon, Christian Messier. Les professeurs du Département des sciences naturelles de l’UQO, et chercheurs à l’ISFORT, François Lorenzetti et Sylvain Delagrange, qui ont contribué au montage de la demande, gèreront ces infrastructures au quotidien.
Les infrastructures de l’UQO seront en grande partie constituées d’appareils qui équiperont un laboratoire d’analyses chimiques à la fine pointe. Ce laboratoire va principalement desservir les besoins en analyses de composés précis générés au sein de l’ensemble du réseau SmartForests Canada, tout en renforçant la capacité de l’ISFORT à soutenir les recherches menées par son équipe ainsi que des besoins régionaux en Outaouais.
Le financement va également soutenir une prochaine campagne de récolte de données LiDAR qui couvrira plusieurs centaines de kilomètres carrés de forêts en Outaouais. Supervisée par le chercheur de l’ISFORT, Frédérik Doyon, cette campagne sera en fait une remesure de forêts mesurées il y a une dizaine d’année à l’aide de cette technologie laser aéroportée. Cette technologie permet d’obtenir avec une très grande précision de l’information sur la structure de la forêt. Il sera alors possible grâce à ces données de caractériser l’évolution de la forêt selon les traitements qui ont été appliqués, en interaction avec l’évolution du climat en ayant à la fois une vision large sur le territoire, et très fine à l’échelle locale.
Les retombées pour la région de l’Outaouais de ce projet d’infrastructures majeures sont multiples, d’abord en contribuant à consolider les laboratoires de l’ISFORT à Ripon, puis en faisant rayonner l’institut et l’UQO comme un partenaire important de la recherche sur les forêts à l’échelle canadienne, et enfin, en renforçant l’Axe 2 (https://uqo.ca/isfortrecherche) de la recherche à l’ISFORT, soit la caractérisation et le monitoring des ressources naturelles, soutenir les différents acteurs de la région qui s’engagent dans une démarche d’adaptation aux changements climatiques. Rappelons que le Conseil des Maires de la MRC de Papineau avait adopté une résolution d’appui unanime pour soutenir cette demande d’infrastructures de l’UQO.
Selon la doyenne de la recherche de l’UQO, Charmain Levy, « ce projet agit en synergie avec de nombreux autres projets en sciences naturelles et foresterie et assure la pérennité de l’excellence en recherches et études à l’UQO pour les prochaines décennies ».
Source :
Service des communications
UQO, 30 janvier 2018