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Membres de l’Ordre de Montréal

Claude Corbo (Photo: Nathalie St-Pierre)
 

L’ancien recteur de l’UQAM Claude Corbo, le professeur associé de l’École de travail social Gérald Larose et la diplômée Suzanne Lareau (B.Ed. enseignement de l'activité physique, 1983) figurent parmi les 17 personnalités qui ont été nommées, cette année, membres de l’Ordre de Montréal. Claude Corbo a reçu le grade le plus élevé, soit celui de commandeur, tandis que Gérald Larose et Suzanne Lareau ont obtenu ceux d’officier et de chevalière.

Institué en 2016, l'Ordre de Montréal a pris le relais de l’Académie des Grands Montréalais, créée en 1988. Plus haute distinction honorifique de la métropole, l’Ordre vise à reconnaître les mérites de Montréalaises et de Montréalais s’étant distingués soit par leur contribution significative au développement de la ville, leur apport notoire à son rayonnement international, le caractère exemplaire de leur engagement au service de leurs concitoyens ou la qualité remarquable de leurs réalisations professionnelles.

Claude Corbo

Claude Corbo commence sa carrière universitaire au Département de science politique de l'UQAM, au moment même de sa création, en 1969. Ses activités d'enseignement et de recherche portent sur l'histoire de la pensée politique et sur le système politique des États-Unis. Auteur prolifique, il compte un nombre impressionnant d'essais, d'anthologies et même d'œuvres de théâtre et de fiction.

Dès 1974, Claude Corbo entreprend une carrière administrative à l'UQAM. D'abord vice-doyen, puis registraire, doyen et vice-recteur, il prend la barre de l'établissement à titre de recteur à compter de 1986. Ce mandat est notamment marqué par l'octroi à l'UQAM du statut d'université associée au sein du réseau de l'Université du Québec. Après une décennie à la tête de l'UQAM, il retourne à son poste de professeur. Dix ans passent encore et, alors que l'UQAM fait face à des défis importants, Claude Corbo, fidèle à ses convictions et soucieux de l'avenir de cette institution qui lui tient tant à cœur, est nommé à nouveau au rectorat en 2008. Pendant ce troisième mandat, il se consacre à la relance et au rétablissement de la santé financière de l'Université.

Après plus de quatre décennies passées au service de l'UQAM, Claude Corbo quitte le rectorat et l'établissement en 2012. Il poursuit cependant son engagement au service du réseau de l'Université du Québec.

Tout au long de sa carrière, l’ancien recteur s’est engagé au service de la communauté tant montréalaise que québécoise. Il a notamment présidé, en 2004, une consultation publique sur un projet de Charte montréalaise des droits et responsabilités. La même année, le comité exécutif de la Ville le nomme président de la Table de concertation du Mont-Royal, qu'il dirige pendant plus de 10 ans. Il s’investit également dans le monde de la culture et du patrimoine, notamment comme vice-président de la Fondation du Théâtre du Nouveau Monde, président du Groupe de travail sur l'avenir du réseau muséal au Québec et coprésident du comité sur l'avenir de la bibliothèque Saint-Sulpice. Enfin, il préside le Groupe de travail du ministère de la Sécurité publique sur les relations entre le Service de police de la Communauté urbaine de Montréal et les membres de la communauté noire.

Claude Corbo est membre de l'Ordre national du mérite de France (1990), de la Société royale du Canada (2010) et de l'Ordre national du Québec (2013).

Gérald Larose
(Photo : Émilie Tournevache)

Gérald Larose commence à enseigner à l’UQAM en 1999. Outre les relations industrielles et les pratiques de négociation, ses objets de recherche, d’enseignement et d’intervention touchent l’économie sociale et solidaire, l’insertion, le modèle québécois de développement, les comparaisons internationales, la langue et la citoyenneté. Il a été, entre autres, chercheur au Laboratoire de recherche sur les politiques et les pratiques sociales (LAREPPS-UQAM), chercheur associé au Centre de recherche sur les innovations sociales (CRISES) et membre de la Chaire Fernand-Dumont sur la culture de l’INRS Culture et Société.

La promotion et la défense et de langue française ont toujours occupé une place importante dans les différentes fonctions de Gérald Larose. Président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) de 1983 à 1999, il a été de toutes les mobilisations linguistiques et de tous les combats pour défendre la Charte de la langue française, condamnant notamment les jugements de la Cour suprême qui ont affaibli la portée des articles sur l’affichage. En 2001, le gouvernement du Québec lui a d’ailleurs confié la présidence de la Commission des États généraux sur la situation et l’avenir de la langue française au Québec. 

Pour réaliser cet important mandat, la commission a tenu des audiences dans toutes les régions du Québec et a organisé des journées thématiques et un colloque international. S’en est suivi un forum national qui a mené à la rédaction du rapport intitulé Le français, une langue pour tout le monde. Plusieurs recommandations contenues dans ce rapport ont permis d’élargir le discours sur la langue pour le rendre plus inclusif en faisant du français la langue commune de toutes les Québécoises et de tous les Québécois. De plus, certaines recommandations se sont retrouvées dans le projet de loi 104, déposé en 2002. Cette loi a mené, entre autres, à la redéfinition de la mission de l’Office de la langue française, qui a alors pris le nom d’Office québécois de la langue française.

Le professeur associé a été membre de la Commission Bélanger-Campeau sur l’avenir constitutionnel du Québec (1990-1991) ainsi que du Conseil d’administration de la Caisse de dépôt et de placement du Québec (1994-2000). 

En 2019, Gérald Larose a obtenu le prix du rayonnement de la langue et de la littérature française. Cette distinction est décernée par l’Académie française à des personnalités françaises ou étrangères ayant rendu à la langue et aux lettres des services particuliers. Le professeur associé a également remporté, en mars dernier, le prix Camille-Laurin, qui souligne son engagement exceptionnel et sa contribution significative à l'usage, à la qualité et au rayonnement du français. Ce prix lui a été remis par l'Office québécois de la langue française dans le cadre du Gala des Mérites du français.

Suzanne Lareau
(Photo: Alex Tran)

Personnalité tutélaire de l'usage du vélo au Québec, Suzanne Lareau a consacré sa carrière à la promotion du vélo et à la défense de la cause des cyclistes. En 1985, elle fait partie de l'équipe qui lance le Tour de l'île, un événement qui attire chaque année plus de 25 000 cyclistes. De 1987 à 2001, elle monte en grade jusqu'à être nommée p.-d.g. de Vélo Québec, une société qui embauche 75 employés à temps plein, sans compter l'armée de bénévoles mobilisés lors des activités du Tour de l'île et du Tour la Nuit.

Considérée aujourd’hui comme l'une des trois plus importantes organisations cyclistes au monde, Vélo Québec a joué un rôle majeur dans le développement de la culture du vélo à Montréal. En plus de l’organisation d’événements et de voyages, de ses activités d'édition et de ses programmes de sensibilisation, Vélo Québec joue un rôle important d'expert-conseil auprès des gouvernements. L'organisme est également maître d'œuvre de la Route Verte – «la plus belle véloroute au monde», selon National Geographic.

Suzanne Lareau, qui vient d'être nommée au Conseil d'administration de la Société de transport de Montréal en tant que représentante de la clientèle du transport collectif pour le réseau bus et métro, a largement contribué au fait que Montréal, avec ses 1100 km de voies cyclables et son million de cyclistes, est considérée désormais comme la capitale du vélo en Amérique du Nord. Pour elle, il y a encore des kilomètres à parcourir pour donner au vélo toute la place qui lui revient sur nos routes et dans nos villes.

Source :
Service des communications
UQAM, 16 mai 2022

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