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Nanoparticules d'argent et inflammation - Une percée en nanotoxicologie réalisée par des chercheurs de l'INRS

2015-02-17

Alors que la résistance aux antibiotiques complique certains traitements, les nanoparticules d'argent (AgNP) aux propriétés antimicrobiennes gagnent en popularité dans les soins médicaux et la nanomédecine. Ces particules sont toxiques pour certaines bactéries, mais qu'en est-il pour les humains? Des chercheurs du Centre INRS?Institut Armand-Frappier ont franchi un pas dans la compréhension des mécanismes cellulaires et moléculaires qu'affectent ces particules. Dans un article paru dans The Journal of Biological Chemistry, l'équipe du professeur Denis Girard a établi pour la première fois que les AgNP induisent un stress du réticulum endoplasmique (RE), un des signes révélateurs de la nanotoxicité.

Aux fins de leur expérience, les chercheurs ont utilisé des AgNP de 15 nm sur des monocytes et des macrophages humains, qui sont parmi les premières cellules à interagir avec un corps étranger. À faibles concentrations, les AgNP ont induit un stress du RE, mais n'ont pas provoqué de mort cellulaire. Par contre, des concentrations plus élevées ont entraîné un type de mort cellulaire programmée caractéristique de certaines réponses inflammatoires.

Les résultats de l'équipe de recherche suggèrent que les AgNP induiraient la dégradation du senseur ATF-6 du RE et l'assemblage du complexe protéique NLRP-3. C'est la première fois qu'est rapporté l'effet des AgNP sur ce complexe protéique ayant pour effet de stimuler une réponse inflammatoire.

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Source :
Stéphanie Thibault
INRS, 16 février 2015

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Mise à jour: 30 mars 2023